Le Parti socialiste souhaite l'organisation d'une table ronde sur l'encouragement du sport. Elle rassemblerait les instances concernées, publiques et privées: Confédération, cantons, communes, sportifs d'élite, entre autres. Toutes les questions liées au sport y seraient débattues, de la gymnastique scolaire au dopage. Le dopage étant d'actualité, la conseillère nationale Pascale Bruderer insiste sur deux points. D'abord la mise sur pied rapide d'une agence nationale antidopage: le regroupement des services de prévention de l'Office fédéral des sports et ceux de Swiss Olympic) n'est qu'un «premier pas», dit-elle. Il faut investir dans ce projet 5 millions par an (3,2 actuellement).
Il est tout aussi urgent, selon la députée argovienne, d'étendre les sanctions pénales aux sportifs dopés. Ils ne peuvent aujourd'hui être entendus que comme témoins. L'idée n'est pas de criminaliser les sportifs, précise-t-elle, mais de les amener à coopérer davantage et de faciliter les enquêtes.
Le PS propose d'étendre la répression pénale à la consommation et la possession de produits dopants, qu'il s'agisse d'anabolisants, d'EPO, d'hormones de croissance ou de futurs moyens génétiques. «Il est trop facile, aujourd'hui, de se retrancher derrière un refus de témoigner», s'insurge Pascale Bruderer, qui appelle à ratifier la convention de l'Unesco contre le dopage. Mais le sport doit aussi occuper une place centrale dans la société, et pas uniquement dans le poste de TV. C'est non seulement un instrument d'intégration efficace, mais aussi un programme de santé publique, notamment dans la prévention des problèmes cardiaques et de l'obésité, note de son côté Maria Roth-Bernasconi. La conseillère nationale genevoise en fait également un facteur d'égalité hommes femmes, si on se donne la peine d'y veiller. Il faut d'ailleurs amener les cantons à assurer un minimum de trois heures de gymnastique hebdomadaires dans les écoles, y compris professionnelles. Et étendre l'activité de Jeunesse et Sport aux enfants de 5 à 10 ans (aujourd'hui, 10 à 20 ans).
Enfin, la table ronde envisagée devra se pencher sur la question des écolages, souligne Pascale Bruderer. Il faut un concordat intercantonal pour garantir partout que des jeunes talents sportifs ne seront pas délaissés uniquement pour une question de financement. /fnu