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Le Ministère public zurichois va faire appel

Le procès Swissair ne se conclura pas sur le jugement rendu la semaine passée par le Tribunal de district de Bülach (ZH). Le Ministère public zurichois a fait appel. En première instance,les 19 accusés ont tous été acquittés. Le devoir de diligence conduit le Ministère public zurichois à porter l'affaire auprès du Tribunal cantonal de Zurich, a indiqué hier le procureur cantonal Christian Weber. Il recourt pour l'instant contre tous les points contestés, mais veut analyser le jugement écrit avant de prendre une décision finale. Le Ministère public n'apporte aucune autre précision.

14 juin 2007, 12:00

Le jugement écrit devrait être rendu durant l'été, a déclaré une porte-parole du Tribunal de district de Bülach. Elle n'a toutefois pas annoncé si d'autres recours sont attendus. Les parties concernées ont jusqu'au 20 juin pour faire recours et le Tribunal ne se prononcera pas avant cette date, a-t-elle précisé.

Lors du verdict, le parquet a essuyé un échec sur toute la ligne, tous les inculpés ayant été acquittés. Le tribunal a aussi dédommagé les accusés à hauteur de 3 millions de francs. Suite à son acquittement, le dernier patron de Swissair, Mario Corti - le seul accusé risquant la prison ferme - s'est vu allouer 488 000 francs. Les autres inculpés percevront entre 80 000 à 230 000 francs.

Parmi les autres acquittés figurent notamment Eric Honegger, ancien président du conseil d'administration, l'ancien patron de Swissair Philippe Bruggisser, le milliardaire Thomas Schmidheiny, le banquier genevois Bénédict Hentsch, la politicienne zurichoise Vreni Spoerry ou l'ex-président d'economiesuisse Andres Leuenberger.

Tous les inculpés avaient plaidé non coupables. Ils devaient répondre de gestion déloyale, gestion fautive, faux renseignements sur des entreprises commerciales, faux dans les titres, diminution effective de l'actif au préjudice des créanciers et avantages accordés à des créanciers, entre autres.

Le Ministère public avait requis entre six mois et 28 mois de prison et des peines pécuniaires élevées. A l'issue du jugement, le procureur Christian Weber avait considéré avoir «de bonnes chances» d'obtenir une condamnation sur quelques points en seconde instance et estimé avoir dressé un acte d'accusation doté de preuves.

Le jugement, en particulier le montant des dédommagements, a suscité une vague de protestation dans les médias et les milieux politiques. Le prix du procès a aussi défrayé la chronique.

L'instruction pénale a coûté entre 4 et 4,5 millions de francs, dont 2 millions pour des expertises externes. Ce montant ne comprend pas les salaires du personnel administratif voué à l'instruction. /ats

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