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Le meurtrier de Neirivue conteste sa peine devant le Tribunal cantonal fribourgeois

L'homme qui avait tué son voisin de palier et bailleur en 2011 à Neirivue (Fribourg) fait appel de sa peine devant la justice fribourgeoise ce lundi.

29 sept. 2014, 12:55
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Le meurtrier de Neirivue (FR) comparaît lundi en appel devant le Tribunal cantonal fribourgeois. Cet homme, qui a tué avec un fusil son voisin de palier et bailleur en 2011, conteste la peine de douze ans de prison ferme dont il a écopé en 2013.

"A aucun moment il n'a voulu attenter à la vie de la victime", dit son avocat qui demande une peine de 5 ans de prison. En première instance, le Tribunal pénal de la Gruyère l'avait reconnu coupable notamment de meurtre et de mise en danger de la vie d'autrui.

Le prévenu, âgé de 47 ans lors des faits, logeait dans un appartement appartenant à un brocanteur de 69 ans. Le propriétaire et son fils ont surgi dans son salon pour récupérer un modem. Après agressions verbales réciproques et bousculade, ils ont vu le locataire furieux aller dans sa chambre et ont couru se réfugier chez eux.

Le meurtrier, qui était alcoolisé, est revenu jusqu'au couloir avec un fusil et a tiré. La victime était derrière la porte de son propre logement, et les 4 centimètres d'épaisseur de bois aggloméré n'ont guère fait obstacle au plomb. Elle est décédée d'une hémorragie massive.

Le prévenu n'a pas voulu tirer sur le père et son fils, mais seulement sur la porte pour leur faire peur, dit son avocat. Selon lui, le tribunal de première instance a donné trop d'importance aux déclarations du fils de la victime, mais pas assez à celles du prévenu et à la reconstitution.

Arme à hauteur des hanches

Celle-ci montre que le locataire était face à une porte close et non en train de se refermer comme l'affirme le fils, argumente l'avocat. Et il ne les a pas pris en joue avec le fusil sur son épaule comme décrit par le fils: d'après l'expertise, il tenait l'arme à la hauteur des hanches et d'une seule main, alors qu'il faut tenir à deux mains un vieux fusil de chasse de ce genre pour pouvoir viser.

De son côté, le procureur demande confirmation de la peine de douze ans, qui correspond à ce qu'il avait requis initialement. La décision du prévenu de se procurer l'arme était en lien avec son conflit avec la victime. Et le fusil n'était alors pas chargé, c'est lui-même qui l'a fait comme le montrent des traces d'ADN, dit le procureur.

Ce dernier a relativisé les témoignages relatant "l'exploitation" et "l'esclavagisme" exercés par la victime à l'égard du prévenu, qu'il employait à peu de frais pour divers travaux. Ces termes proviennent uniquement du prévenu et des personnes auxquelles il a tenu ces propos, mais qui n'en ont pas été témoins directement.

Le prévenu répète pour sa part qu'il regrette son geste et que son acte restera un fardeau toute sa vie. Il estime toutefois que son suivi thérapeutique n'est pas nécessaire, car son ressenti est "personnel" et il s'en remet uniquement à Dieu.

Les juges prononceront leur jugement à 17h30.

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