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Le Kosovo, un «vrai partenaire»

29 mars 2008, 12:00

Micheline Calmy-Rey et les dirigeants kosovars ont affirmé hier leur volonté de développer les relations bilatérales. Mais la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui inaugurait en soirée l'ambassade de Suisse à Pristina, a aussi insisté sur la nécessité de liens forts avec Belgrade. «C'est le moment de construire des relations bilatérales pour aider à développer le Kosovo», a déclaré le premier ministre kosovar en recevant Micheline Calmy-Rey.

Remerciant la Suisse pour son soutien «avant, pendant et après l'indépendance», proclamée le 17 février, Hashim Thaçi a insisté sur l'importance de développer l'économie du pays. Le Kosovo offre «des opportunités aux entreprises suisses», a-t-il ajouté.

Deuxième ministre à se rendre dans la nouvelle capitale, la cheffe du DFAE a de son côté détaillé l'aide que la Suisse entend fournir au jeune Etat en matière de coopération technique, de soutien aux institutions, aux infrastructures et à la protection des minorités. Berne y consacrera 78 millions de francs par an, y compris le budget dévolu aux 220 soldats de la Swisscoy, a-t-elle précisé.

En tant qu'Etat, le Kosovo devient aussi «un vrai partenaire» avec lequel Berne veut négocier des accords. Il s'agit notamment de renégocier les quelque 60 accords passés avec l'ancienne Yougoslavie. Les quelque 170 000 Kosovars vivant en Suisse - la deuxième plus grande communauté à l'étranger après l'Allemagne - sont aussi un «lien fort».

Pour toutes ces raisons, la Suisse ne voulait pas attendre avant d'ouvrir une ambassade à Pristina, a expliqué Micheline Calmy-Rey, qui devait inaugurer en soirée la représentation.

«Mais nous avons l'intention d'avoir des relations fortes avec tous les Etats des Balkans», a souligné la ministre. Répondant aux critiques émises récemment en Serbie et à Berne, elle a exprimé son souhait d'aller «prochainement» à Belgrade, «partenaire important», même si les relations sont «un peu difficiles» en ce moment avec la Serbie, qui rejette l'indépendance de son ancienne province. /ats

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