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Le Hezbollah se déchaîne

La visite, lundi, du premier ministre britannique Tony Blair a mis le feu aux poudres. Soutenu par la Syrie et le Liban, le Hezbollah attaque violemment le gouvernement libanais La crise politique s'aggrave au Liban. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a violemment critiqué hier le gouvernement libanais prooccidental après la visite du premier ministre britannique Tony Blair à Beyrouth.

13 sept. 2006, 12:00

Il s'agit de la deuxième attaque en règle du Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, contre le premier ministre Fouad Siniora en moins de 24 heures après un appel lundi d'un député du parti chiite à la démission du gouvernement.

«Première erreur»

«La première erreur commise par le premier ministre et les forces politiques qui lui sont favorables est qu'ils se sont comportés d'une manière inhumaine à l'égard des gens qui ont été tués, blessés et déplacés» durant la guerre, a déclaré Hassan Nasrallah à la télévision satellitaire Al-Jazira.

Il y a une tentative délibérée d'«humilier, de nuire, de poignarder et de provoquer» le Hezbollah et sa base populaire, a-t-il accusé. «Si Tony Blair a été invité pour visiter le Liban, c'est un désastre national. S'il a demandé à venir au Liban - car je n'en suis encore sûr - et sa demande a été acceptée, cela constitue une humiliation nationale et un comportement irresponsable», a-t-il poursuivi.

Des centaines de personnes avaient manifesté lundi contre la visite de Tony Blair, qui n'avait pas soutenu un appel immédiat à un cessez-le-feu au Liban pendant le conflit entre le Hezbollah et Israël du 12 juillet au 14 août.

Le même jour, devant des milliers de sympathisants réunis dans la banlieue de Beyrouth, un député du Parti de Dieu a exigé, avec une violence sans précédent, le départ du gouvernement auquel participe cependant la formation chiite. «Ce gouvernement doit partir car il est soutenu par une majorité illusoire qui a usurpé le pouvoir», a lancé Ali Ammar.

Pour la première fois, le Hezbollah a accusé la majorité antisyrienne de faire le jeu d'Israël et d'«avoir planifié l'assassinat de la résistance (la branche armée du Hezbollah) en collaboration avec l'Américain et l'Israélien». Les groupes formant cette majorité ont imédiatement répliqué.

Le ministre des Télécommunications Marwan Hamadé a indiqué que le gouvernement «travaillait à sauver le Liban de la tragédie» après 34 jours d'offensive israélienne. Le député Akram Chehayeb a appelé «les putschistes à revenir à la raison». / ats-afp-reuters

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