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Le Fribourgeois Christian Levrat proposé comme président de La Poste

Le sénateur devrait reprendre la présidence de La Poste, suite à la démission d’Urs Schwaller. Le Conseil fédéral a validé ce mercredi matin sa candidature.

31 mars 2021, 10:40
/ Màj. le 31 mars 2021 à 14:30
Christian Levrat à la tête du géant jaune? Le Conseil fédéral approuve.

Christian Levrat devrait devenir le nouveau président de La Poste. Le Conseil fédéral a proposé mercredi le syndicaliste pour succéder à Urs Schwaller à la tête du conseil d’administration du géant jaune.

La nouvelle a de quoi surprendre. Christian Levrat avait récemment été élu à la tête du syndicat du personnel douanier Garanto pour quatre ans. Et il avait annoncé se porter candidat aux élections pour le Conseil d’Etat fribourgeois lors des cantonales du 7 novembre. En cas d’élection, il devra faire une croix sur sa carrière politique.

 

 

Devant la presse, le Gruérien a d’emblée annoncé quitter ses fonctions de sénateur au 1er octobre et renoncer à ses aspirations fribourgeoises, ainsi qu’à son mandat syndical. Le Parti socialiste perdra ainsi l’un de ses poids lourds.

Une élection complémentaire à la Chambre des cantons aura lieu à l’automne. Ce sera a priori le 26 septembre ou le 7 novembre. La date sera fixée par le Conseil d’Etat. Le PS fribourgeois a déjà lancé un appel à candidatures.

Oppositions passées

En tant que socialiste et syndicaliste, Christian Levrat s’est souvent opposé aux plans de restructuration et aux orientations du géant jaune. Chef du Syndicat de la communication, il était notamment aux premières lignes lors du conflit avec La Poste de 2004. Des centres de tri avaient alors été bloqués par les employés du géant jaune.

Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas dormi des nuits entières.
Christian Levrat, conseiller aux Etats socialiste fribourgeois

«Au cours des 18 ans passés au Parlement, je crois m’être opposé à l’ensemble des conseillers fédéraux», a souligné le Fribourgeois, admettant avoir été confronté à un choix difficile. Au final, prendre la tête du «navire amiral du service public en Suisse» l’a emporté.

«C’est un moyen de servir la collectivité de manière différente qu’en politique. Le développement de La Poste me parait être décisif pour la qualité du service public», a-t-il estimé.

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