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«Le drame n'aurait pas pu être évité»

28 mai 2007, 12:00

Même si deux contrôleurs aériens avaient travaillé ensemble le soir de la collision d'Überlingen (D), le drame n'aurait pas pu être évité. C'est la conviction du quatrième avocat appelé à plaider dans le procès contre Skyguide, à Bülach (ZH).

Représentant les intérêts du directeur opérationnel du centre de contrôle de Zurich, un des huit accusés, l'avocat a succédé hier au défenseur du responsable technique en fonction le soir de la tragédie. Celui-ci, en matinée, a aussi réclamé l'acquittement.

Selon eux, comme aux yeux des deux premiers avocats s'étant exprimés jeudi, la responsabilité principale de la catastrophe, survenue le 1er juillet 2002, incombe au contrôleur assis seul aux commandes ce soir-là. Ce Danois avait été assassiné en 2004 par un père qui ses proches dans la collision. Selon son avocat, le responsable technique était subordonné au contrôleur aérien. Sa position ne l'autorisait pas à intervenir et il ne pouvait que se plier aux besoins de l'exploitation du centre.

Quant au directeur opérationnel, il ne pouvait pas prévoir les erreurs du contrôleur aérien, a plaidé son avocat. Il est incompréhensible que l'aiguilleur ait choisi de travailler sur deux écrans et sur deux fréquences radio en même temps, alors qu'il était possible de les combiner sur un seul poste de travail.

Les avocats ont aussi critiqué l'expertise présentée lundi. Celle-ci, a rappelé la défense, n'a pas été réalisée pour une procédure pénale, mais pour le Bureau allemand d'enquêtes sur les accidents d'avion. Ce travail n'est pas utilisable par un tribunal. L'expert n'a formulé que des considérations théoriques basées sur la psychologie du travail et qui n'ont que peu de lien avec la réalité du contrôle aérien, a-t-elle estimé. / ats

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