L'évolution visuelle s'inscrit dans la nouvelle orientation stratégique de l'entreprise, qui opère en tant que banque globale intégrée depuis le 1er janvier. «La nouvelle marque nous permet de nous positionner solidement sur le marché», a expliqué hier le patron du CS, Oswald Grübel.
Désormais, le CS n'exploite plus qu'une seule marque, symbolisée par deux voiles bleues stylisées. Les différentes unités d'affaires ont été regroupées.
La dénomination First Boston est ainsi passée à la trappe. Le groupe attend d'importantes synergies qui devraient rapporter 1,3 milliard de francs d'ici à trois ans.
Dans une interview à la «Neue Zürcher Zeitung» parue samedi, le président du CS, Walter Kielholz, prévoit un bénéfice net de 8 milliards de francs en 2007, contre 5,6 milliards en 2004 et 4,7 milliards après neuf mois l'année passée. Le changement de logo coûtera 100 millions de francs, a expliqué le porte-parole du CS, Jan Vonder Mühll. Il faut notamment remplacer les enseignes des 180 succursales de la banque en Suisse ou refaire les cartes de visite des plus de 40.000 employés du groupe dans le monde. La nouvelle stratégie accompagne les 150 ans de la banque fondée en 1856 par Alfred Escher.
A l'origine, l'établissement s'était fixé pour objectif prioritaire de financer le développement du réseau de chemins de fer, en particulier la ligne du Gothard, et l'industrialisation de la Suisse, rappelle le CS. En 1995, l'entreprise avait absorbé la Banque populaire suisse.
L'anniversaire sera marqué par plusieurs manifestations. L'un des événements phares de ces festivités est une exposition en première mondiale à Zurich des artistes Christo et Jeanne-Claude. Des événements spéciaux auront aussi lieu en Suisse et dans le monde (Londres, New York, Hong- Kong) tout au long de l'année.
Le CS a également fait éditer une biographie d'Alfred Escher sur le thème «150 ans d'innovation», rédigée par l'historien du groupe, Joseph Jung. /ats-ap