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Le Conseil islamique de Bienne inquiète le PLR

30 avr. 2010, 12:19

Le Parti libéral-radical a de sérieux doutes au sujet de la conformité à l'ordre juridique suisse de la propagande émanant du Conseil central islamique suisse (CCIS), à Bienne. Il demande que soit réactivée rapidement la révision de la loi sur le maintien de la sécurité intérieure, pour disposer des moyens nécessaires à la surveillance de tels mouvements.

Dans le viseur du PLR: le CCIS, son fondateur Nicolas Blancho, jeune Biennois converti à l'islam et, surtout, les prises de position de ce mouvement sur la société parallèle qu'il souhaite établir en Suisse pour les musulmans sunnites - avec ses propres écoles, la possibilité pour les femmes de porter le voile, voire la burqa. Si Nicolas Blancho assure respecter le droit suisse et la démocratie, sans viser l'instauration de la charia (la loi islamique), le conseiller national argovien Philipp Müller affirmait le contraire hier. Selon lui, le fondateur du CCIS tient des propos sur la lapidation (exécution à coups de pierres) qui sont une «attaque frontale contre les valeurs inscrites dans notre Constitution».

Pour son collègue genevois Christian Lüscher, peu importe de savoir si le CCIS compte dix ou 1000 membres (comme cela semble être le cas): il faut être en mesure d'«étouffer dans l'œuf toute tendance potentiellement dangereuse». Mais, justement, pour déceler à temps de telles tendances, il faut disposer des moyens nécessaires. Ces moyens seraient donnés par la révision de la loi sur le maintien de la sécurité intérieure, dont le Conseil fédéral avait présenté un projet à l'époque mais que le Parlement lui avait renvoyé, grâce à une entente entre PS et UDC (ce parti cherchant avant tout à évincer Samuel Schmid du gouvernement, selon Christian Lüscher). Le PLR exige donc qu'Ueli Maurer revienne rapidement avec ce projet devant le Parlement. L'objectif est d'instaurer des moyens légaux de surveillance de tels mouvements, y compris dans les lieux privés, avec possibilité d'écoutes téléphoniques et de perquisitions: «La menace extrémiste est aujourd'hui clairement islamiste», affirme Christian Lüscher.

Il faut aussi empêcher les imams extrémistes étrangers de venir prêcher en Suisse et astreindre les prédicateurs à s'exprimer dans une langue nationale - ou de prévoir une traduction simultanée. Le PLR inscrit ces revendications dans le cadre d'une politique des étrangers qu'il souhaite encore compléter: loi-cadre sur l'intégration, contre-projet à l'initiative UDC sur le renvoi. Sabine Pegoraro, conseillère d'Etat de Bâle-Campagne (chargée de la sécurité) a tenu à rappeler hier que la population suisse souhaite, très majoritairement, de telles mesures.

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