Les années passent et les préoccupations des Suisses se ressemblent. Voilà maintenant huit ans que le chômage, la hausse des coûts de la santé et la prévoyance vieillesse sont leurs principaux soucis. Mais la diminution du pouvoir d'achat les talonne de près.
Le quatrième rang est en effet occupé par le thème «inflation et renchérissement», lequel affiche la plus forte hausse, passant de 20% à 32%. Tel est un des résultats du «baromètre des préoccupations» mené chaque année par l'institut gfs.berne pour le Credit Suisse, publié hier.
La deuxième hausse la plus marquée concerne l'évolution générale de l'économie. Le sujet progresse de 8 points pour atteindre 17%. Pour les chercheurs, certains de ces résultats «reflètent le sentiment d'inquiétude suscité par les marchés financiers, sentiment qui s'est encore renforcé au cours des dernières semaines.»
Si l'évolution de l'économie inquiète les Helvètes, ils sont aussi de plus en plus nombreux à faire le constat d'un échec des milieux politiques (43%) et économiques (40%). A contrario, leur confiance dans certaines institutions comme le Tribunal fédéral et la police reste inébranlable.
Il est des secteurs qui inspirent par ailleurs une grande fierté aux Suisses. Parmi eux, l'industrie horlogère (97%), la réputation internationale de qualité (96%) ou encore la neutralité (93%).
Parallèlement, certains thèmes perdent en acuité. L'inquiétude par rapport aux étrangers est par exemple nettement moins forte que l'an dernier, avec une baisse de 11 points, à 24%. Après avoir fortement progressé l'an dernier, les craintes relatives à l'environnement ont quant à elles retrouvé le niveau des années 90 (23%).
Du côté des aspects négatifs, les sondés relèvent les lois trop nombreuses, l'imposition excessive et un système de santé trop complexe. A noter que près d'un tiers d'entre eux considère le multiculturalisme comme un point faible de la Suisse. L'enquête a été menée auprès de 1000 personnes disposant du droit de vote et domiciliées dans toutes les régions du pays. /ats