Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le budget pour les handicapés cartonne en terre valaisanne

Les handicapés qui choisissent le maintien à domicile peuvent gérer eux-mêmes leur budget d'assistance. Le projet piétine outre-Sarine, mais il cartonne en Valais. Explication. Depuis mai 2006, Francisco Lopez, 24 ans, gère dans son appartement une mini-entreprise qui emploie 5 personnes à temps partiel. Celles-ci ont pour tâche de l'aider à effectuer les activités que son handicap l'empêche d'accomplir tout seul. C'est lui-même qui les a engagées grâce au projet pilote de «budget d'assistance».

07 févr. 2008, 12:00

Si l'on en croit le témoignage qu'il a livré à la revue «Agile», le jeune homme s'épanouit en dehors du cadre institutionnel. Le projet pilote expérimenté dans les cantons du Valais, de Bâle-Ville et de Saint-Gall ne fait cependant pas que des heureux.

Selon un bilan intermédiaire, il coûterait plus cher que prévu et ne susciterait pas autant d'intérêt qu'escompté. «Faux», rétorque Dominique Wunderle, de l'association d'usagers Cap-Contact qui fait office de succursale romande du projet. «Nous avons atteint nos objectifs en Valais grâce à des relais de proximité. Ils font malheureusement défaut à Bâle et Saint-Gall.»

Autorisée par le Conseil fédéral pour une période de 3 ans, l'expérience a démarré le 1er janvier 2006. Elle s'adresse aux bénéficiaires d'une allocation d'impotence, enfants ou adultes, qui ne vivent pas en institution ou qui sont disposés à la quitter. Concrètement, l'idée est de remplacer les multiples prestations actuelles par une indemnité d'assistance dont le montant dépend des soins requis et des besoins individuels.

Le montant moyen est de 4400 francs, mais il peut aller jusqu'à 8000 francs par mois. Ce budget est géré de façon autonome par les bénéficiaires qui engagent eux-mêmes le personnel dont ils ont besoin. Ils peuvent aussi rémunérer les services de leurs proches. Il s'agit d'emplois réels, soumis aux charges sociales usuelles.

L'Office fédéral des assurances sociales avait estimé à 400 le nombre des participants potentiels mais il n'y en avait que 251 à la date du 31 décembre dernier. A savoir 81 en Valais, 55 à Saint-Gall et 23 à Bâle-Ville. S'y ajoutent 92 personnes domiciliées dans d'autres cantons, conformément à une ouverture admise par le projet.

Au vu de ces chiffres, on constate que le Valais est le seul des trois cantons pilotes à avoir rempli son mandat. Bâle et Saint-Gall se cantonnent derrière le caractère exigeant de l'opération pour expliquer leur insuccès, mais le résultat valaisan ne doit rien au hasard. Le canton a en effet mis en place des réseaux de proximité qui ont permis le bon démarrage du projet. /CIM

Votre publicité ici avec IMPACT_medias