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La Thurgovie veut repousser l'enseignement du français à l'école secondaire

Le Grand Conseil thurgovien a décidé mercredi de repousser l'apprentissage du français à l'école secondaire. Le vote final du législatif est attendu le 14 juin.

03 mai 2017, 12:06
/ Màj. le 03 mai 2017 à 19:32
La Thurgovie s'apprête à supprimer le français à l'école primaire.

La Thurgovie veut supprimer l'enseignement du français à l'école primaire. Son Parlement a, du moins, décidé mercredi en première lecture de le repousser à l'école secondaire par 64 voix contre 54. La langue de Ramuz sera enseignée de manière renforcée à partir de la 7e année. Le canton s'écarte ainsi du concordat HarmoS et du plan d'étude alémanique.

Référendum probable

Le débat de seconde lecture sur ce sujet controversé aura lieu le 17 mai. Le vote final du législatif est attendu le 14 juin. Les citoyens thurgoviens pourraient toutefois avoir le dernier mot. Il suffit pour cela que 30 députés se prononcent en faveur d'un référendum.

Si la décision de mercredi est confirmée par la suite, le français ne sera plus enseigné dès la 5e année primaire au plus tard, comme le prévoit le concordat HarmoS, issu de la modification constitutionnelle plébiscitée en 2006 par le peuple suisse. L'anglais est en revanche maintenu dès la 3e année.

Vote de 2014 confirmé

La majorité des députés a donc confirmé le vote de juillet 2014. Le parlement cantonal avait alors approuvé une motion chargeant le gouvernement de mettre en oeuvre de manière dérogatoire le plan d'études scolaires alémanique "Lehrplan 21" en supprimant le français du programme de l'école primaire. Le législatif estimait que l'enseignement de la langue de Ramuz surcharge les élèves en primaire.

Dans sa mise en oeuvre du "Lehrplan 21", le Conseil d'Etat thurgovien a finalement laissé la porte ouverte à deux versions: l'une avec et l'autre sans français à l'école primaire. Pour assurer ses arrières sur le plan légal, il a soumis aux députés une modification de loi prévoyant la suppression de l'enseignement du français en primaire, désormais approuvée en première lecture.

La Thurgovie montrée du doigt

A cet égard, il faut rappeler que l'adoption de la motion, il y a trois ans, avait suscité la polémique dans le reste du pays, Suisse romande en tête.

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