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La taxe poids lourds augmentera, malgré l'UDC

05 oct. 2007, 12:00

L'UDC n'a pas réussi à faire pression contre la hausse prévue en 2008 de la taxe poids lourds (RPLP). Malgré la proximité des élections, le National a rejeté hier, par 93 voix contre 78, une motion demandant que le Conseil fédéral renonce à cette augmentation. A l'instar du lobby routier, l'auteur de ce texte estime que ce relèvement ne se justifie pas à ce stade. Le trafic poids lourds couvrant déjà ses coûts, la RPLP ne doit servir ni à subventionner le train, ni à renflouer les caisses de la Confédération, a critiqué Josef Kunz (UDC /LU). Le conseiller national, à l'unisson de ses collègues de parti et d'une bonne partie des radicaux, a aussi brandi la menace d'un renchérissement des prix et d'un affaiblissement de l'économie, la taxe frappant surtout les entreprises helvétiques. Cette hausse rate sa cible, car elle ne contribuera pas à l'objectif visant à transférer les marchandises de la route sur le rail, a ajouté Jean-René Germanier (PRD /VS). Pour cela, il faut d'abord améliorer l'équipement des lignes de transit alpin et renforcer les capacités.

Le camp rose-vert et la majorité du PDC ne se sont pas laissé impressionner par ces arguments. La RPLP a été approuvée par le peuple et son augmentation progressive, de la compétence du Conseil fédéral, était prévue depuis le départ, a rétorqué Andrea Hämmerle (PS /GR). Il s'agit d'une pièce essentielle de la politique de transfert de la route au rail. Les régions périphériques et de montagne ne sont par ailleurs pas oubliées, puisque les rentrées générées par la nouvelle hausse seront reversées exclusivement aux cantons concernés, a renchéri Christian Levrat (PS/FR). A cela s'ajoute le fait qu'on a besoin de moyens pour réaliser des projets comme la 3e voie CFF entre Genève et Lausanne ou l'adaptation du tronçon Lausanne-Berne. «Pour protéger les transporteurs, faut-il punir les régions périphériques et ralentir le développement de l'infrastructure ferroviaire», s'est interrogé le Fribourgeois.

Accepter cette motion poserait plusieurs problèmes, a averti de son côté Moritz Leuenberger. Le ministre des Transports a, en particulier, contesté l'idée que le trafic lourd couvre ses coûts. L'excédent présenté dans le compte routier ne prend pas en considération les coûts externes (santé, bruit, bâtiments, conséquences d'accident), qui se montent à 1,512 milliard pour l'année de référence 2000. S'ils étaient retenus, le découvert avoisinerait 127 millions en 2008 et 25 millions en 2009, ceci en tenant compte de la hausse de la RPLP prévue. / ats

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