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La Suisse, prête à mettre 150 millions pour le climat

La Suisse est prête à suivre les Européens pour contribuer au fonds mondial en faveur des pays pauvres, les plus vulnérables face au réchauffement climatique. Selon Moritz Leuenberger, la somme pourrait atteindre 150 millions de francs par an.

13 déc. 2009, 11:10

Vendredi dernier, l'Union européenne a annoncé une aide de 7,2  milliards d'euros sur trois ans (2010, 2011, 2012) aux pays les plus  pauvres. Ce chèque européen doit alimenter un pot mondial financé par les pays riches de près de 7 milliards d'euros par an.

Moritz Leuenberger s'est montré ouvert à une contribution suisse,  tout en soulignant que le parlement helvétique aurait le dernier mot. Elle sera comparée à la clé de répartition entre les 27 pays membres de l'UE et de fait pourra osciller entre 10 et 100 millions d'euros (15 à 150 millions de francs), a indiqué le conseiller fédéral dans une interview à la «NZZ am Sonntag».

La Suisse consacre actuellement environ 80 millions de francs par an de fonds publics pour financer des mesures d'atténuation et d'adaptation dans les pays en développement.

Le chef du Département fédéral de l'environnement (DETEC) a qualifié de signal encourageant l'annonce de Bruxelles pour réduire jusqu'à 30% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 si d'autres grands pays industriels suivent. Si l'UE se lance dans cet objectif, la Suisse s'y associera.

Effort des gros émetteurs

«Le Conseil fédéral a décidé de suivre les grandes orientations de l'UE», a déclaré Moritz Leuenberger. Mais il ne s'agit pour l'heure que de déclarations d'intention. «Nous attendons encore la fin de la conférence et nous ne serons prêts à élever nos objectifs que lorsque des pays comme les Etats-unis et la Chine s'engageront à de réels efforts», a-t-il ajouté.

Le chef du DETEC espère en particulier une annonce des Américains sur une baisse de leurs émissions de CO2. «Une telle décision pourrait conduire à un effet domino susceptible d'entraîner d'autres grands Etats comme la Chine», estime le ministre. M. Leuenberger se rendra jeudi à la conférence de Copenhague, où le président américain Barack Obama sera présent pour la fin du sommet. /ats

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