Dans le Jura vaudois, les gardes-faunes sont à l’affût. Ces derniers mois, une quinzaine de veaux ont été tués par les loups. En août, l’Etat de Vaud a demandé à abattre deux des individus de la meute du Marchairuz, qui a pu en compter jusqu’à 11, dont 6 de taille adulte. Cette force de frappe inédite leur a permis d’attaquer des bovins pesant jusqu’à 300 kilos. Approuvée par l’Office fédéral de l’environnement, l’autorisation restera valable jusqu’en mars.
Biologiste et éthologue mandaté par le canton, Jean-Marc Landry soupire: «Ce qui est préoccupant, c’est que les loups pourraient bientôt s’intéresser à des troupeaux installés plus bas. J’ai plaidé pour un tir dans le but d’enrayer les prédations.» Des activistes ont tenté d’empêcher l’opération. Pour l’instant, les gardes-faunes ne sont pas parvenus à abattre les animaux. «Cette expérience montre qu’il faudrait assouplir les conditions très strictes de la Confédération.»