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La santé des enseignants doit être améliorée, exige le SER

Le Syndicat des enseignants romands (SER) s'inquiète de la santé des enseignants. Ce mercredi devant la presse, il a demandé la création d'une Commission paritaire afin de mettre en oeuvre diverses améliorations.

09 août 2017, 15:33
/ Màj. le 09 août 2017 à 16:05
L'état de santé des enseignants inquiète le SER.

La santé des enseignants romands se péjore et met en péril la qualité de leur travail, s'alarme le syndicat SER. Il demande la création d'une Commission paritaire pour mettre en oeuvre diverses améliorations.

«La majorité des enseignants luttent pour tenir le coup», a expliqué mercredi devant la presse Samuel Rohrbach président du Syndicat des enseignants romands (SER). Certains risquent leur santé pour assumer leur tâche et vont au travail au lieu de se soigner, avec, à terme, des risques élevés de burnout.

Défi positif mais...

Le SER a confié à l'Institut universitaire romand de santé au travail (IST) le mandat d'étudier le problème, une première au niveau romand. En mars, plus de 5500 enseignants syndiqués ont répondu au questionnaire, soit un taux de 55% des personnes consultées. Des résultats élevés qui donnent tout son «sens» à l'enquête, juge le syndicat.

Le métier d'enseignant est «un défi positif», estiment très largement les sondés (près de 84%). Mais il n'est pas sans répercussion sur la santé. Trois enseignants sur cinq considèrent par exemple que leur état s'est dégradé au cours des cinq dernières années.

Risque de burnout élevé

L'état de santé des enseignants est inférieur à celui de la population suisse, souligne le SER, avec près de 41% de collaborateurs qui n'arrivent pas à se déconnecter de leur métier. L'étude estime même qu'environ 40% des enseignants sont en situation de burnout.

Grâce aux vacances, beaucoup d'enseignants évitent à court terme la maladie. Mais, au bout de deux ou trois ans, ils craquent et le phénomène se voit de plus en plus souvent, a relevé Pierre Graber, président du syndicat autonome des enseignants neuchâtelois (SAEN), lors de la conférence de presse.

Commission paritaire

Face à cette dégradation de la situation, le SER lance un appel à la Conférence intercantonale de l'instruction publique (CIIP). Il exige la mise sur pied rapide d'une Commission paritaire chargée de veiller à l'application de diverses mesures prenant en compte la thématique santé au sérieux.

Les revendications du syndicat portent avant tout sur les conditions de travail des enseignants afin de prévenir «l'épuisement professionnel». Les pistes sont nombreuses: se faire aider, bénéficier d'un encadrement renforcé, garder son énergie pour enseigner et non pas pour des tâches administratives ou disposer de davantage de moyens humains et financiers.

Pour les élèves aussi

Trouver une écoute, pouvoir s'adresser à des professionnels compétents capables de traiter préventivement des situations de fatigue qui risquent de finir par un épuisement général: le SER le réclame non seulement pour les enseignants mais aussi dans l'intérêt des élèves et d'un enseignement de qualité, a insisté le syndicat.

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