Président de la FLV, le conseiller national Maurice Chevrier est partagé. Le refus de l'AOC est une déception, mais le TF «reconnaît que notre produit mérite une protection» et confirme l'AOC «raclette du Valais», a-t-il déclaré hier. La FLV parle tout de même d'«autogoal». Les producteurs européens pourront continuer d'utiliser l'appellation raclette pour écouler du fromage à des prix défiant toute concurrence, selon la FLV.
Aux yeux de l'Association suisse pour la promotion des AOC et IGP (Indication géographique protégée), la décision du TF ne dessert pas seulement le Valais, mais toute la Suisse. La situation sur le marché serait plus claire si toutes les appellations traditionnelles qui ont encore un lien fort avec leur région d'origine pouvaient être protégées par une AOC, a-t-elle fait savoir.
L'association Raclette Suisse ne partage pas ces craintes. Et d'estimer que la Suisse ne sera pas envahie de fromage à raclette étranger. La France, par exemple, en produit depuis des décennies et en vend aussi en Suisse.
Pour Raclette Suisse, la décision du TF clarifie la situation. Le terme raclette peut être utilisé par tous les producteurs helvétiques. Raclette Suisse avait compté sur le fait que le TF confirme son recours contre l'AOC. Déboutée, la Fédération laitière valaisanne devra verser un émolument judiciaire de 10 000 francs. / ats