La pénurie d'enseignants en Suisse alémanique s'atténue, même si les candidats sur le marché ne correspondent souvent pas aux postes disponibles. Côté romand, la rentrée scolaire s'annonce sereine, mais le problème est attendu pour ces prochaines années.
Une «pénurie qualitative» demeure outre-Sarine, dit Beat Zemp, président de l'organisation faîtière des enseignants suisses LCH. Les directeurs d'école alémaniques se plaignent de ne pas avoir de choix. Seuls 4% se disent satisfaits des qualifications des candidats aux postes à repourvoir, selon un récent sondage.
Certains départements cantonaux de l'instruction publique autorisent parfois des personnes qui n'ont pas terminé leur formation à enseigner. Une telle mesure d'urgence fait baisser la qualité de l'éducation, déplore Beat Zemp.
En Suisse romande, «nous n'avons pas d'énorme inquiétude» pour cette rentrée scolaire, estime Georges Pasquier, président du syndicat des enseignants romands. A part dans le secondaire I ou pour certaines branches techniques.
La pénurie devrait se manifester ces prochaines années en raison de nombreux départs à la retraite, d'un taux de natalité revu à la hausse et de questions migratoires. Actuellement, le manque se ressent déjà au niveau du réservoir de remplaçants qui s'épuise, puisque ceux-ci sont engagés dans les écoles, précise Georges Pasquier. ats