Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La NASA étudie l'atmosphère lunaire

La sonde LADEE a quitté la Terre vendredi soir pour se mettre en orbite autour de la Lune et en étudier l'atmosphère. Elle s'intéressera aussi aux poussières du sol lunaire.

07 sept. 2013, 09:49
La fusée sans équipage Minotaur emporte la sonde LADEE sur la Lune.

La NASA a lancé avec succès tard vendredi une nouvelle sonde vers la Lune pour percer les secrets de sa fine atmosphère. Ce lancement a eu lieu quarante ans après que les derniers astronautes du programme Apollo ont quitté le sol lunaire.

Cette mission devrait aussi aider à mieux comprendre d'autres objets du système solaire comme les gros astéroïdes ou la planète Mercure.

La fusée Minotaur V à cinq étages, un missile intercontinental reconverti, s'est arrachée de son pas de tir sur le centre spatial de Wallops situé sur une île près des côtes de Virginie comme prévu à 23h27 locales (05h27 suisses) sous un ciel étoilé.

Le vaisseau non habité qu'elle transporte, de la taille d'une petite voiture, est appelé "Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer" (LADEE). Il s'est séparé du dernier étage de Minautor V quelque 20 minutes après le lancement. La sonde devrait atteindre l'orbite lunaire dans un mois.

LADEE, qui pèse 383 kilos dont 135 kg de carburant, est doté de trois instruments scientifiques dont deux spectromètres. Il doit récolter des données détaillées sur la structure et la composition chimique de l'atmosphère lunaire, très ténue (1/100 000e de la densité de celle de la Terre). Il doit aussi déterminer si de la poussière y reste en suspension surtout près du sol.

Lueurs

Des grains de poussière pourraient expliquer le mystère des lueurs observées par les astronautes d'Apollo entre 1969 et 1972 à l'horizon lunaire juste avant le lever du soleil, précise la NASA.

Une meilleure compréhension des caractéristiques de l'atmosphère de notre plus proche voisin céleste pourrait aider les scientifiques à comprendre d'autres objets de notre système solaire comme les grands astéroïdes ou les autres lunes tournant autour d'autres planètes, estiment les responsables de cette mission de 280 millions de dollars initiée en 2008.

Urgence

Etudier l'atmosphère lunaire doit se faire sans attendre avant que des missions d'exploration ne viennent perturber cet environnement fragile, a expliqué Sarah Noble, une scientifique du programme LADEE. En effet, son atmosphère est tellement fine et fragile que l'alunissage d'un engin pourrait l'affecter, prévient-elle.

Plusieurs pays dont surtout la Chine ont indiqué leur intention d'aller sur la lune. Pékin a annoncé la semaine dernière le lancement d'un atterrisseur lunaire d'ici la fin 2014.

"Je pense que l'atmosphère de la Lune n'est pas la première priorité de la mission mais plutôt la poussière qui pourrait être en suspension au-dessus du sol et peut poser des problèmes pour les équipements dans le cadre de missions lunaires habitées de longue durée", dit à l'AFP John Logsdon, ancien directeur du "Space Policy Institute" à Washington.

100 jours

LADEE restera d'abord 40 jours très haut au-dessus de la surface lunaire pour effectuer une série de tests. Elle utilisera notamment une nouvelle technologie laser de transmission aussi puissante que celle des réseaux de fibres optiques terrestres. Ensuite elle entamera sa mission d'étude scientifique de l'atmosphère lunaire durant 100 jours.

La mission la plus récente de la NASA vers la Lune remonte à 2012 avec le lancement des deux sondes jumelles GRAIL pour percer les secrets de l'intérieur lunaire et mesurer le champ de gravitation.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias