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La munition de poche doit rester dans les arsenaux

Les militaires pourront garder leur arme à la maison, mais pas la munition de poche. C?est ce que propose, presque unanime, la commission de sécurité du Conseil des Etats. Débat en juin. La proposition était en gestation depuis quelque temps. Mais avant de se prononcer, la commission de sécurité du Conseil des Etats devait attendre la décision du Conseil national: si, en mars, il avait refusé aux militaires la possibilité de conserver leur arme d'ordonnance à la maison, la question de la munition ne se serait plus posée. Mais ce n'a pas été le cas.

17 avr. 2007, 12:00

C'est ainsi que la commission a approuvé hier, par 11 voix contre une, une motion concoctée sur la base d'une proposition de la socialiste bâloise Anita Metz. Celle-ci demandait «l'abolition de la remise de munitions de poche devant être conservée à domicile». Pour la commission, c'était trop rigide. Elle a refusé ce texte pour le reprendre en lui apportant deux nuances.

La munition de poche (120 balles dans une boîte métallique scellée) devra bien rester à l'arsenal. Mais seulement «compte tenu de la situation actuelle en matière de politique de sécurité», précise la commission. Autrement dit, en cas de guerre ou de troubles graves, le Conseil fédéral pourra revenir en arrière. C'est d'ailleurs de sa compétence. Deuxième réserve: la fin du maintien de la munition à domicile «ne s'appliquera pas aux troupes de première intervention». C'est-à-dire aux 1000 à 2000 militaires (sur 120 000) qui peuvent être appelés rapidement à protéger des aéroports ou d'autres infrastructures importantes. Une exception qui se justifie pour des raisons pratiques d'organisation.

Tant le président de la commission, Hermann Bürgi (UDC/TG), que son collègue Urs Schwaller (PDC/FR) ont insisté hier sur le fait que cette motion sur la munition n'avait aucun lien avec l'arme d'ordonnance. Celle-ci peut continuer d'être conservée à domicile, comme le Parlement vient de le décider: rien n'est remis en question.

Quant à la pression exercée par de récents drames (lire ci-contre), Hermann Bürgi admet qu'ils ont pu jouer un rôle, mais se défend d'y avoir cédé. Un fusil militaire, dans les mains d'un tireur fou, a fait un mort et quatre blessés, jeudi dernier à Baden. Même arme, le 21 mars à Coire, utilisée par un homme pour tuer sa femme. Sans oublier le drame de la famille Rey-Bellet, en avril 2006. / FNU

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