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La Mosquée rouge tombe sous les assauts de l'armée

Les troupes pakistanaises ont pris hier le contrôle total de la Mosquée Rouge à Islamabad et tué les derniers islamistes qui leur résistaient encore, après deux jours d'affrontements. Les combats ont fait plus de 60 morts. Les forces de sécurité pakistanaises ont tué la dernière poignée d'irréductibles qui étaient retranchés dans des tunnels fortifiés creusés sous la zone résidentielle du site de culte. L'armée avait donné l'assaut mardi à l'aube.

12 juil. 2007, 12:00

Dès l'arrêt des combats, les membres des forces de sécurité ont commencé à fouiller la zone à la recherche des grenades non explosées et d'éventuelles mines, à la mosquée et dans une école religieuse de fille adjacente.

«La première phase visant à nettoyer la zone des militants est terminée», a déclaré le général de division Waheed Arshad, porte-parole de l'armée. «La seconde phase, visant à fouiller la zone et à la débarrasser des grenades non explosées et des engins piégés, est en cours. Les corps doivent être rassemblés et emportés», a-t-il ajouté.

Le président pakistanais Pervez Musharraf avait ordonné l'assaut après l'échec de pourparlers avec le chef des irréductibles, Abdul Rashid Ghazi, pour permettre à des femmes et des enfants que les islamistes étaient accusés de détenir en otage de sortir. L'offensive a fait plus de soixante morts, dont Abdul Rashid Ghazi, tué au cours d'un échange de tirs entre des militants et les forces de sécurité.

Toutefois, le bilan exact ne sera connu que quand le complexe aura été nettoyé, a souligné le porte-parole militaire. Le général Arshad a indiqué qu'au moins 53 islamistes avaient été tués. L'armée déplorait la mort de neuf soldats. La presse pakistanaise d'hier citait des responsables évoquant un probable bilan de 80 à 200 morts.

L'armée pakistanaise avait indiqué mardi progresser pas à pas afin d'éviter un bain de sang, les radicaux - dont certains proches d'al-Qaïda - étant accusés de retenir en otages des «centaines» d'étudiants d'écoles coraniques, parmi lesquels des femmes et des enfants. Une soixantaine de femmes et d'enfants sont sortis de l'édifice depuis le lancement de l'assaut. Beaucoup d'entre eux auraient été hospitalisés.

Au fur et à mesure que l'armée progressait dans le complexe, les responsables commençaient toutefois à admettre qu'il pourrait en fait y avoir moins de femmes et d'enfants que ce qui avait été craint. /ats-afp-reuters

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