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La paroisse protestante doit se renouveler

Comment recréer une communauté solide avec toutes les contingences et bouleversements que vit l'Eglise réformée? Information et pistes seront au menu de l'assemblée générale de la paroisse de La Chaux-de-Fonds, mercredi prochain. Les cloches du temple de l'Abeille ne sonnent plus à la volée pour annoncer les cultes, et cela depuis plusieurs mois déjà. Tout le système électrique est défectueux. Une réfection coûterait fort cher, et les finances étant ce qu'elles sont... Ce n'est qu'une des conséquences des problèmes que doit affronter l'Eglise réformée neuchâteloise en général et le Conseil paroissial de La Chaux-de-Fonds en particulier.

05 avr. 2008, 12:00

Ces quatre dernières années, le conseil paroissial de La Chaux-de-Fonds, se retrouvant devant d'immenses problèmes, a surtout fait de la gestion. «Nous n'avions pas le choix», relève Marianne Huguenin, qui en a repris la présidence il y a un an, succédant à Gisèle Ory. Mais aujourd'hui, le conseil veut donner un nouveau souffle à la vie spirituelle de la paroisse. Sur quatre piliers: la redécouverte de la parole de Dieu, la communion fraternelle, des repas spirituels, et la redynamisation des groupes de partage et de prière, détaille le pasteur Pierre Tripet.

Avec Eren 2003, la paroisse a vécu de profonds changements, avec des «lieux de vie» comme on les appelle désormais, regroupés sous un conseil paroissial seul et unique, et avec une caisse unique également. Ce qui n'a pas fait que des heureux: des paroissiens se sont désengagés, y compris financièrement, d'où une chute importante des contributions ecclésiastiques.

En même temps, l'Eren veut arriver dans les chiffres noirs en 2009, ce qui se traduit par une diminution de postes. «A La Chaux-de-Fonds, de 11,5 postes en 2003, on arrivera, on l'espère, à 7 postes. Nous sommes en sous-quota et nous le resterons», explique Marianne Huguenin. Le problème est donc de trouver comment travailler au mieux avec ces diminutions?

Un groupe d'accompagnement est en train de plancher sur la question. ll a mis en place deux «sous-paroisses», une sur l'ouest (Abeille, Saint-Jean, Forges, Eplatures, La Sagne), une sur l'est (Farel, Grand Temple et les Planchettes). Le but est de créer des activités festives et spirituelles pour l'ensemble de la paroisse, afin que les gens «aient plaisir à se rencontrer, à se donner des coups de main, se sentent concernés».

Dans cette optique, on envisage de célébrer chaque dimanche un culte pour tout l'est, un culte pour tout l'ouest, et toujours dans les mêmes temples. Ce qui rassemblerait davantage de fidèles car les gens s'y retrouveraient, au lieu de faire un tournus à travers tous les temples. En même temps, cela contribuerait aux mesures d'économie, en évitant des frais d'entretien et de chauffage.

La vente d'un temple n'est pas à l'ordre du jour. Pour l'instant, un groupe composé de spécialistes en la matière - architectes, électriciens, musiciens spécialistes des orgues- - étudie de quelle manière la paroisse peut utiliser au mieux ses temples et lieux de rencontre. Il doit rendre ses conclusions à la fin de l'année. Certes, à terme, «il faudra prendre une décision douloureuse. Nous ne pouvons éternellement dépenser l'argent que nous n'avons pas», résume Marianne Huguenin. Mais pour l'instant, ce qui est à l'ordre du jour, explique Pierre Tripet, «c'est de refonder une communauté solide, qui se connaît, qui existe». / CLD

Assemblée de paroisse: mercredi 9 avril à 20h au temple Saint-Jean
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