En fixant cette date aujourd'hui, le Conseil fédéral est resté sourd aux appels de la gauche à temporiser jusqu'en 2012. Il a plusieurs fois dit qu'il tiendrait compte de la situation économique pour le faire, et estime que celle-ci permet ce calendrier.
Selon le gouvernement, une entrée en vigueur en avril 2011 laisse suffisamment de temps aux organes d'exécution cantonaux et aux caisses de chômage pour mettre en uvre les adaptations prévues par la nouvelle loi.
Avec le nouveau régime, les régions durement frappées par la crise ne pourront plus accéder à l'extension temporaire des indemnités de 400 à 520 jours. Exit aussi la possibilité de prolonger la durée du chômage partiel.
D'une manière générale, la durée d'indemnisation sera alignée sur la durée de cotisation. Pour obtenir les 18 mois usuels d'indemnités, les assurés devront avoir alimenté l'assurance aussi longtemps, soit six mois de plus qu'actuellement.
Les jeunes trinqueront particulièrement. Si les moins de 30 ans ne veulent pas être pénalisés, ils devront accepter un emploi même s'il ne tient pas compte de leurs aptitudes ou de leur formation. Les moins de 25 ans sans enfant ne pourront en outre plus prétendre qu'à 9 mois d'indemnisation au lieu d'un an. Et les étudiants sans travail après leur formation devront se contenter de 90 jours d'indemnités au lieu de 200, et ce après six mois d'attente. /ats