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L'intégration à Schengen avance à grands pas

La Suisse espère toujours être intégrée le 26 octobre dans l'espace Schengen, même si les Vingt-sept ont détecté certaines lacunes dans sa préparation et que la lenteur du processus décisionnel de l'Union européenne (UE) ne laisse pas d'inquiéter à Berne. Une forte délégation helvétique, emmenée par le vice-directeur de l'Office fédéral de la justice (OFJ), Luzius Mader, a participé hier à une réunion d'experts de l'UE consacrée à «l'évaluation Schengen» de la Suisse.

14 févr. 2008, 12:00

L'accord bilatéral entrera en vigueur le 1er mars, mais ne pourra pas entrer dans sa phase de «coopération opérationnelle» avant que les Vingt-sept aient vérifié l'application correcte, en Suisse, de certaines dispositions européennes.

Dans ce contexte, différentes visites d'évaluation ont été programmées, hier. Elles seront consacrées à la protection des données (entre le 9 et le 13 mars), à la coopération policière (entre le 13 et le 18 avril) et à la délivrance des visas (entre le 4 et le 9 mai, à Moscou et Istanbul). D'autres missions de vérification, relatives au Système d'informations Schengen et à la sécurisation des aéroports, seront effectuées à partir de la fin août.

Même si le calendrier est «très serré» (notamment en raison de la lenteur du processus décisionnel des Vingt-sept, qui devront approuver à l'unanimité les rapports d'évaluation qui seront dressés), «nous sommes sur la bonne voie» pour adhérer, comme prévu, à l'espace Schengen le 26 octobre, lors des changements d'horaire dans les aéroports, a affirmé Luzius Mader.

En tout cas, a-t-il souligné, les Vingt-sept ont accueilli «très favorablement» les réponses de Berne au questionnaire qu'elle a dû remplir, avant le lancement des vérifications. Le vice-directeur de l'OFJ a toutefois dû reconnaître devant eux que la préparation de la Suisse n'était pas encore parfaite.

Ainsi, tous les cantons suisses n'ont pas encore adapté leur législation sur la protection des données aux dispositions de Schengen.

La situation à l'aéroport de Genève, où les voyageurs en transit en provenance d'un pays non Schengen devraient être physiquement séparés des autres, a elle aussi été épinglée, tandis qu'un problème «délicat» a été soulevé: celui du Liechtenstein, qui adhérera plus tard que la Suisse à l'espace Schengen. En principe, des contrôles aux frontières des deux pays devraient donc être rétablis, ce que Berne juge «aberrant».

Luzius Mader espère qu'une réunion entre des experts européens et des représentants du canton de Saint-Gall permettra de trouver une «solution particulière» à ce casse-tête - plusieurs pistes sont déjà suivies.

En attendant, Berne a dû rassurer les Vingt-sept sur une autre question liée aux contrôles aux frontières, hier. N'ayant pas conclu d'accord d'union douanière avec l'UE, la Suisse pourra continuer d'effectuer des contrôles sur les marchandises à ses frontières. Certains, dans l'UE, redoutent qu'elle en profite pour maintenir des contrôles un peu trop systématiques sur les personnes; ce ne sera pas le cas, a promis Luzius Mader. / TVE

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