«Nous informerons tous les abonnés en début de semaine prochaine, confirme Sébastien D'Amico, directeur financier du groupe Omnicom, qui est également, via la société Dvdfly, un spécialiste de la location de DVD en ligne. Nous allons leur proposer de se réinscrire, par l'intermédiaire d'un mot de passe que nous leur fournirons, s'ils souhaitent bénéficier de nos services jusqu'à l'échéance du forfait qu'ils avaient conclu avec la société en faillite. Ensuite, à l'issue de cette période, qui sera en moyenne de six mois, ils pourront choisir de continuer avec nous ou pas.»
Le Neuchâtelois est assez confiant: «Mobileone utilisera la technologie GPRS, et non les SMS, explique Sébastien D'Amico. Ce qui signifie que nos informations routières ne seront pas fournies au hasard, mais en fonction de l'endroit où se trouve l'abonné.» Celui-ci pourra télécharger une petite carte, qui lui indiquera en temps réel bouchons, accidents et autres radars. «Je dirais qu'en moyenne, nous transmettrons une trentaine de renseignements par jour.» Le tout de manière interactive, puisque les abonnés pourront signaler eux aussi des infos routières à une centrale de veille.
Outre la route, Mobileone proposera, d'ici la fin de cette année, toute une panoplie de services divers: météo, loisirs (et notamment la location de DVD via le portable...), business et tribu: «Là, l'idée est de permettre à nos 30.000 abonnés de nouer des contacts entre eux, d'organiser du covoiturage ou de s'envoyer des SMS gratuits», explique le directeur d'Omnicom.
Entre 15 et 18 personnes devraient rejoindre les rangs de l'entreprise neuchâteloise, qui emploie déjà, au siège et dans ses filiales d'Yverdon, de Fribourg et de Berne, plus de 150 personnes. «Nous avons déjà commencé à recruter», ajoute le directeur financier. Mais si tout l'aspect technique sera basé à Neuchâtel, le service clientèle sera, lui, établi à Fribourg. «Une cinquantaine de personnes sont actives sur sol neuchâtelois», précise Sébastien d'Amico. Une autre société du groupe, Tesweb SA, a d'ailleurs contribué à la mise sur pied de Mobileone. Qui va donc démarrer avec un grand nombre de clients, mais aussi des concurrents arrivés dans l'intervalle sur le marché, comme Mobiroad ou Inzepocket. La première de ces deux sociétés vaudoises utilisera la même technologie qu'Omnicom.
Mais le Neuchâtelois est persuadé que la qualité de l'application et la rapidité des informations feront la différence. «Nous sommes des professionnels du call center. Nous savons ce que c'est qu'aller chercher des informations et les transmettre, c'est un travail que nous effectuons tous les jours.»
Quant à savoir pourquoi Natel Futé avait fait faillite, au début du mois d'avril, Sébastien D'Amico reste prudent, évoquant des problèmes de gestion et des coûts exorbitants du SMS. «La technologie GPRS nous met à l'abri de ce genre de problèmes...» Alors, en route! / FRK