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L'hôpital gagne en transparence

Les comparaisons entre hôpitaux suisses peuvent commencer. Certains chiffres déterminants pour 2003-2004 ont été établis selon des critères uniformes. Mais ce n'est qu'un début Nombre de séjours par an, nombre de lits, effectif du personnel, charges d'exploitation: des chiffres désormais disponibles pour trois quarts des 345 hôpitaux de Suisse. Seuls 90 établissements (privés, pour la plupart) ont refusé de livrer leurs données à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). La situation présentée hier est celle des années 2003 et 2004.

07 nov. 2006, 12:00
Encore 42.000 lits

Cette statistique intervient alors que la politique hospitalière est en pleine redéfinition. Le Parlement en débat actuellement, dans le cadre de la révision générale de la loi sur l'assurance maladie (Lamal). Il s'agit, à terme, de financer les prestations fournies de la manière la plus économique et, dans ce but, de placer les hôpitaux en situation de concurrence. Le paysage hospitalier est caractérisé par des dépenses de 18,2 milliards en 2004, soit 35% des coûts de la santé. Près de 1,5 million de patients ont été soignés cette année-là dans les 42.000 lits à disposition (la Suisse est dans la moyenne européenne). Un jour d'hôpital coûte en moyenne 900 francs et un séjour en moyenne 9200 francs.

Pas un palmarès

Le rapport comparatif publié hier ne donne que des éléments quantitatifs: ce n'est pas un palmarès des hôpitaux en termes de qualité ou d'efficacité, a précisé Thomas Zeltner, directeur de l'OFSP. Mais il faudra, à l'avenir, inclure d'autres données de base (âge des patients, mortalité) et les mettre en relation avec les résultats dans le domaine des soins.

Pour l'heure, le rapport permet la comparaison entre l'hôpital cantonal de Fribourg (334 lits, 105.000 séjours et un total de charges de 180 millions), celui des Cadolles-Pourtalès, à Neuchâtel (210 lits, 58.000 séjours, 126 millions), celui Sion (220 lits, 79.000 séjours, 118 millions) ou l'hôpital des trois districts jurassiens (343 lits, 99.000 séjours, 123 millions).

C'est un premier pas, souligne Thomas Zeltner: il crée un début de transparence et donnera lieu à des discussions fructueuses dans et hors des hôpitaux. Chaque établissement peut utiliser ces comparaisons pour ses propres analyses, chaque canton peut y trouver matière à préparer sa planification hospitalière, note le directeur de l'OFSP.

Qualités à prouver

Rappelons que le futur financement hospitalier ne sera plus basé sur le remboursement des coûts des établissements, mais des prestations médicales fournies. Autrement dit, chaque établissement, pour être retenu comme fournisseur remboursé par les assureurs et les cantons, devra prouver ses qualités, en termes de qualité et d'efficacité. Et c'est pour 2009-2010. / FNU

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