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L'e-cigarette reste surtout prisée des jeunes

Selon une enquête de l'OFSP, les adeptes de la cigarette électronique en Suisse ont moins de 45 ans, et tout particulièrement entre 15 et 24 ans.

28 avr. 2014, 11:52
Kathleene, an electronic cigarette store employee, smokes an electronic cigarette in Paris, Tuesday, Oct. 8, 2013. The European Parliament voted to impose warning labels covering 65 percent of cigarette packs, rejecting a measure for blank packaging instead. Legislators also voted for new limits on advertising for electronic cigarettes, but rejected a measure that would have restricted them to medical use only. (AP Photo/Christophe Ena)

La cigarette électronique est largement connue, mais son usage reste limité en Suisse. Ce sont les moins de 45 ans et surtout les jeunes qui vapotent le plus, selon une enquête de l'OFSP qui attire l'attention sur les risques d'une consommation mixte de tabac et de e-cigarette.

Pas moins de 82% des personnes interrogées disent avoir déjà entendu parler des cigarettes électroniques. En revanche, 6,7% y ont goûté au moins une fois et 0,4% en ont une utilisation régulière, rapporte le bulletin de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) publié lundi.

Les fumeurs quotidiens de cigarettes "traditionnelles" en sont les principaux utilisateurs, puisque 28% indiquent en avoir déjà consommé, tandis que 2% le font régulièrement. Par ailleurs, l'usage d'e-cigarettes est le plus répandu chez les moins de 45 ans, et tout particulièrement chez les 15-24 ans.

Pour le plus grand nombre, l’utilisation semble surtout être expérimentale, estiment les auteurs de l'enquête. Ils en veulent pour preuve que seulement 1,4% de la population possède son propre matériel, une proportion qui passe à 8% chez des fumeurs quotidiens de cigarettes.

Deux raisons

La consommation actuelle se fait essentiellement en parallèle à la consommation "classique" de tabac. Quelques non-fumeurs ou ex-fumeurs indiquent avoir essayé, mais aucun dans un usage régulier.

Les deux raisons les plus souvent évoquées pour se mettre à vapoter est la volonté de diminuer la consommation de tabac, avec ou sans intention d’arrêt. Cette consommation mixte présente le risque que le fumeur de tabac se croit plus protégé d’un point de vue de santé.

Risque cardiaque

Or même une consommation quotidienne de 1 à 4 cigarettes classiques entraîne une augmentation significative des risques cardiaques ou pulmonaires. Les risques sanitaires ne diminuent donc que partiellement et la dépendance à la nicotine demeure.

Cette recherche a été menée dans le cadre de l'enquête suisse des addictions. Pas moins de 5000 personnes résidant en Suisse ont été questionnées en 2013 sur leur consommation de cigarettes électroniques (ou e-cigarettes).

Le Conseil fédéral devrait définirait sa stratégie sur la cigarette électronique d'ici l'été. Il y a dix jours, les pneumologues ont pris position, exigant que les cigarettes électroniques contenant de la nicotine restent interdites en Suisse.

Réglementation en vue outre-Atlantique

En fin de semaine passée, les Etats-Unis ont proposé de réglementer la cigarette électronique, notamment pour protéger la jeunesse. Il s'agirait par exemple d'en interdire la vente aux mineurs. L'Agence des produits alimentaires et des médicaments (FDA) a mis jeudi la réglementation en consultation pour 75 jours.

La FDA reconnaît "qu'à l'heure actuelle, elle ne dispose pas de suffisamment de données sur les cigarettes électroniques et des produits similaires pour déterminer leurs effets sur la santé publique".

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