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L'avis de l'expert

En Suisse, personne n'a oublié Slava Bykov. Avec son compère Andrei Khomoutov, le Russe a affolé toutes les défenses du pays pendant une décennie sous le maillot de FR Gottéron. L'ancien No 90 fribourgeois a aujourd'hui troqué son costume de joueur pour celui d'entraîneur. Et même de sélectionneur. Dans sa carrière de joueur, Viacheslav «Slava» Bykov a tout connu: sept fois champion d'URSS et d'Europe, deux fois champion olympique et cinq titres de champion du monde avec l'URSS. Seule «ombre» au prestigieux tableau, l'absence de sacre national avec FR Gottéron. Aujourd'hui, c'est dans le costume d'entraîneur que l'ancien centre fribourgeois espère étoffer encore son palmarès. D'une part avec le CSKA Moscou, qu'il dirige depuis 2002 après en avoir longtemps porté les couleurs, mais également au sein d'une équipe de Russie qui court après un glorieux passé.

27 avr. 2007, 12:00

Avant d'attaquer ses premiers championnats du monde à la barre de la «Sbornaja» (voir ci-dessous), Slava Bykov (46 ans) a accepté de décortiquer les quatre groupes de ces Mondiaux moscovites.

Selon Slava Bykov, l'équipe de Suisse «est capable d'aller chercher la deuxième place du groupe» derrière une intouchable Suède. «Cette dernière est championne du monde et olympique en titre» justifie Slava Bykov. «Il n'y a rien à ajouter de plus. Tout est dit. Mais attention, les Suédois utilisent toujours le tour préliminaire comme phase de préparation. A ce stade de la compétition, ils sont donc encore un peu jouables.»

A entendre le sélectionneur russe, tout devrait se jouer contre l'Italie et la Lettonie pour les Suisses. «L'Italie, c'est un style plutôt canadien, très ouvert et agressif. Mais aussi très défensif parfois. Toutefois, je suis persuadé que cette équipe est prenable. Pas sans difficultés, certes, mais le niveau helvétique est supérieur à celui de son voisin italien.»

Après des Mondiaux organisés dans la ferveur de Riga, la Lettonie devrait, elle, rentrer dans le rang. «Elle ne sera pas meilleure que l'an passé. Son réservoir est très restreint, plus qu'en Suisse. Son style de jeu est certes slave, mais sa tactique varie d'un sélectionneur à l'autre...»

Les Tchèques seront clairement favoris. Dans le groupe, comme dans la conquête d'un nouveau titre mondial. «C'est pour les places 2 et 3 qu'il y aura la bagarre» pronostique Slava Bykov. «Le Bélarus est plus fort que la Lettonie et a les moyens d'inquiéter les Etats-Unis.»

Une surprise autrichienne n'est pas forcément exclue, «mais à condition que tout marche parfaitement en sa faveur en début de tournoi».

«Le Canada sera devant, c'est certain». C'est derrière que le coach du CSKA Moscou peine à désigner des favoris. «La Slovaquie, c'est la grosse inconnue. Tout dépend de qui viendra de NHL! On a vu ces dernières années que les Suisses font de très bons matches contre les Slovaques évoluant au pays.»

Reste l'Allemagne, victorieuse de la Suisse jeudi dernier. «On la connaît. Elle doit absolument commencer le tournoi très fort pour espérer réussir quelque chose!»

«C'est très certainement le groupe le plus serré» estime Slava Bykov, dont la Russie devra se frotter aux toujours coriaces Finlandais, courant après une deuxième médaille d'or après 1995. «Avec tous ses joueurs de NHL, la Finlande sera très forte, comme chaque année!»

Les Russes se méfieront aussi tout particulièrement du voisin ukrainien, codirigé par le Chaux-de-Fonnier Valeri Chiriaev. «Cela pourrait être un beau trouble-fête. Elle viendra avec le secret espoir de s'offrir le grand frère russe. L'ambiance risque donc d'être très particulière pour cette partie...»

Le Danemark, lui, devrait logiquement terminer bon dernier du groupe. «A moins qu'elle réussisse un super début de tournoi et puisse emmener une certaine euphorie.» Mais dans un groupe aussi relevé, on peine vraiment à l'imaginer... / DBU

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