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L'armée libanaise intensifie ses bombardements

04 juin 2007, 12:00

L'armée libanaise a accentué hier son offensive contre les miliciens du Fatah al-Islam retranchés dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared. Les combats du week-end ont fait au moins huit morts.

Pour la troisième journée consécutive, appuyés par l'artillerie, des blindés et des bâtiments de la marine, les soldats ont poursuivi l'assaut contre les combattants islamistes. L'armée, qui n'est pas entrée dans le camp, concentrait ses bombardements sur le nord-ouest du camp, où seraient retranchés le gros des islamistes.

Ces derniers opposent toujours une vive résistance aux forces libanaises qui bombardent Nahr al-Bared et ont consolidé leurs nouvelles positions, en bordure des limites officielles du camp de réfugiés. Aux premières heures de la journée, des explosions et des rafales de mitrailleuse résonnaient dans la zone des combats.

Quatre soldats ont été tués samedi et trois autres dans les combats de la nuit. Un commandant militaire du Fatah al Islam a été tué par un tireur d'élite de l'armée, selon des sources palestiniennes.

Le bombardement, qui a débuté vendredi, a détruit de nombreuses portions du camp, notamment des immeubles élevés d'où les hommes du Fatah al Islam tiraient sur les soldats libanais. Un chef militaire du mouvement palestinien Fatah, qui soutient l'armée libanaise, a indiqué que ses hommes avaient établi des fortifications de sable dans la zone sud «pour empêcher que les hommes du Fatah al-Islam ne s'infiltrent dans la population civile pour échapper à l'armée». Les civils sont désormais concentrés dans la partie sud du camp, dont «les quartiers sont totalement épargnés par l'artillerie libanaise», a précisé ce responsable présent dans le camp. Mais nombre de maisons d'habitation ont été détruites par les bombardements, selon les témoins. «Il n'y a pas un mètre carré qui n'ait été touché par un obus», a dit un habitant du camp joint par téléphone. «Nous ne pouvons pas quitter l'immeuble où nous sommes, encore moins nous aventurer dans les rues, pour évaluer l'ampleur des dégâts.»

L'armée a affirmé que «la bataille continuera jusqu'à éradiquer ce phénomène» du Fatah al-Islam et souligné que «le seul choix pour les hommes armés est de se rendre». Et le Fatah al-Islam a réaffirmé qu'il ne se rendrait pas et qu'il se battrait «jusqu'à la dernière goutte de sang». / ats-afp-reuters

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