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L'armée ferme ses casernes de Moudon, des Vernets, de la Poya et l'aérodrome de Sion

L'armée suisse fermera sept places d'armes en Suisse pour faire des économies. Les casernes de Moudon (VD), des Vernets (GE), de la Poya (FR) ainsi que l'aérodrome de Sion seront fermés en Romandie.

26 nov. 2013, 13:09
Adieu aux casernes de Moudon (VD), des Vernets (GE), de la Poya (FR) ou encore à l'aérodrome de Sion (VS). L'armée suisse fermera en tout sept places d'armes, trois aérodromes et des infrastructures de combat, soit un tiers de son parc immobilier, pour des économies de 8,7 milliards de francs.

Adieu aux casernes de Moudon (VD), des Vernets (GE), de la Poya (FR) ou encore à l'aérodrome de Sion (VS). L'armée suisse fermera en tout sept places d'armes, trois aérodromes et des infrastructures de combat, soit un tiers de son parc immobilier, pour des économies de 8,7 milliards de francs, a annoncé mardi le conseiller fédéral Ueli Maurer.

L'armée, tenue d'économiser par le Parlement, compte réduire la voilure de 3,7 milliards dans les infrastructures d'engagement, de 1,1 milliard dans celles liées à l'instruction et 3,9 milliards dans la logistique, a détaillé devant la presse André Blattmann, chef de l'armée lors d'une conférence de presse. Sur un total de 24,2 milliards de francs d'infrastructures, elle économisera donc 8,7 milliards, soit 36% du total.

Pour effectuer ses choix, l'armée a pris en compte de nombreux paramètres: frais de location, investissements nécessaires, position stratégique, équilibre entre les régions linguistiques, impacts économiques dans les zones rurales où un retrait aurait davantage de conséquences qu'en ville, a précisé le ministre de la défense Ueli Maurer.

Pas tous à la même enseigne

Tous les cantons ne sont donc pas touchés de manière identique. Les cantons du Jura, de Neuchâtel, du Tessin, des Grisons, de Berne notamment sont épargnés. La Suisse romande est principalement touchée par ces suppressions, avec cinq cantons visés sur sept. En Suisse alémanique, les cantons de Zurich, Argovie, Thurgovie, Nidwald et Obwald sont principalement concernés.

Dans le détail, l'armée renoncera aux bases aériennes de Sion (VS), de Buochs (NW) et de Dübendorf (ZH). Cette dernière n'accueillera plus que des hélicoptères.

S'exprimant sur la fermeture de l'aérodrome de Sion, Ueli Maurer s'est déclaré "conscient que ça aura des effets pour la ville". "C'est la place militaire à laquelle on pouvait le plus facilement renoncer. Nous n'avons plus assez d'avions pour maintenir tous nos aérodromes", a expliqué le le chef du département de la défense (DDPS).

Le nombre d'avions de combat en Suisse a continuellement reculé, passant de quelque 300 appareils au début des années 90 à moins de 100 actuellement. A l'horizon 2021, il ne devrait plus y en avoir qu'une cinquantaine, selon les documents du DDPS.

Moins d'hôpitaux militaires

Les casernes des Vernets (GE), de la Poya (FR), de Lyss (BE), de St-Maurice (VS) et de Moudon (VD) seront fermées. De plus, les places d'armes de Walenstadt (SG), Mels (SG) et St-Luzisteig (GR) seront regroupées en un seul lieu.

L'armée prévoit également de réduire le nombre d'hôpitaux militaires de quatre à un, de fermer le centre d'instruction de Kreuzlingen (TG), de biffer des entrepôts, des infrastructures logistiques souterraines et des places de tir.

Les stationnements dont l'armée est propriétaire seront fermés, a précisé Ueli Maurer. Ceux qu'elle loue seront rendus aux communes, qui devront décider de ce qu'elles en feront.

Suppression de 300 postes

En tout, 300 places de travail seront biffées. André Blattmann s'est voulu rassurant: comme ces fermetures n'auront pas lieu avant plusieurs années, la réduction des postes pourra se faire via les départs à la retraite. Pour certains emplois, le lieu de travail sera déplacé.

Ces suppressions d'emploi se feront le plus ressentir en Valais. La fermeture de son aérodrome militaire à Sion impliquera l'amputation de 50 postes. A Genève, les effectifs seront pratiquement réduits de moitié, passant de 18 à 10.

Les cantons ont jusqu'au 31 janvier 2014 pour donner leur avis sur le concept de stationnement de l'armée. "De petites adaptations seront encore possibles" d'ici mars prochain, a assuré le conseiller fédéral UDC. En mai, le Conseil fédéral devrait transmettre son message au Parlement. La restructuration devrait commencer en 2017 au plus tôt, et s'étaler sur plusieurs années.

En 2011, le Parlement a fixé l'effectif réglementaire de l'armée (100'000 militaires) ainsi que le plafond de ses dépenses, à cinq milliards par année. Ce plafond entrera en vigueur dès 2016.

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