SAS, GIGN, GSG9, Delta Force: ces acronymes évoquent les forces spéciales. Désormais, il faudra y ajouter les nouveaux «rambos» du DRA 10. Le Détachement de reconnaissance de l'armée, une unité de militaires professionnels, a été la principale nouveauté de la présentation des forces spéciales, cette semaine à Isone (TI).
Le DRA 10, opérationnel depuis début août, devrait compter un effectif de 91 hommes et disposer d'un budget annuel de 16 millions de francs. Les réalités financières ont contraint l'armée à revoir le rythme de croissance du DRA un peu à la baisse.
Il est aussi «très difficile d'obtenir des places dans les cours qu'il faut suivre à l'étranger», précise le commandant de corps Luc Fellay, patron des Forces terrestres. Pour former ses opérateurs, la Suisse collabore en effet avec sept pays étrangers (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Suède, Norvège et Finlande). Du coup, l'affaire a pris environ trois ans de retard et l'effectif complet ne sera atteint qu'en 2011. Les hommes du DRA ont signé un premier contrat de cinq ans et gagnent entre 68 500 et 92 000 francs par an. Les profils représentés? «Cela va du jardinier à l'ingénieur en passant par l'étudiant et le père de famille», lâche le major Daniel Stoll, commandant du DRA.
Une des tâches principales du détachement sera de porter secours aux Suisses bloqués dans des pays étrangers pris dans une grave crise. Le Liban, mais aussi la Côte-d'Ivoire, viennent à l'esprit. La protection d'ambassades particulièrement exposées et la recherche de renseignements lors d'engagements de mission de maintien de la paix font aussi partie des tâches du DRA. / era