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L'adoption d'embryons dynamitée

Le Conseil national refuse d'autoriser l'adoption des embryons surnuméraires issus de la fécondation in vitro. L'initiative Freysinger échoue «Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore!» C'est cette conviction qui a conduit hier le National à rejeter l'initiative parlementaire d'Oskar Freysinger visant à autoriser l'adoption d'embryons humains.

20 sept. 2006, 12:00

Ce projet, lancé après la votation sur les cellules souches, n'a trouvé grâce qu'auprès des amis politiques de l'UDC valaisan. Cela explique qu'il ait été balayé par 139 voix contre 25. Pour la majorité, il ne faut pas entrouvrir la porte à de nouvelles exigences aux conséquences incontrôlables, par exemple le don d'ovules ou le commerce des embryons.

Pour comprendre cette problématique, il faut rappeler que le peuple a accepté en 2003 l'utilisation à des fins de recherche des embryons surnuméraires issus de la fécondation in vitro. Jusqu'alors, ils étaient tout simplement détruits. Au nom de la dignité de l'embryon, Oskar Freysinger a cherché à contourner le résultat de cette votation en proposant ces embryons aux couples stériles, comme cela se fait dans plusieurs pays occidentaux.

En Suisse, il faut cependant tenir compte de la Constitution, qui interdit le don d'embryons et toutes les formes de maternité de substitution. Selon le National, cela vaut aussi pour l'adoption d'embryons. Il estime que l'interdiction doit rester absolue, car il n'est pas dans l'intérêt de l'enfant de provoquer une telle subdivision de la fonction parentale.

Réaction d'Oskar Freysinger: «Il n'est pas étonnant que ceux qui ont soutenu la solution des délais en matière d'avortement combattent mon initiative. Nous sommes dans une société de la mort. Or, il y a tant de couples qui cherchent à adopter un enfant. Pourquoi ne pas leur donner la possibilité d'adopter un embryon? Cela permettrait à la mère de créer un lien direct et intime avec l'enfant».

Dépôt d'une interpellation

Le Valaisan ne renonce pas au combat. Il annonce le dépôt d'une interpellation réclamant une application plus stricte de la loi sur la procréation médicalement assistée. Selon lui, il faut faire en sorte qu'il n'y ait pas d'embryons surnuméraires. / CIM

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