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Israël durcit son offensive

L'Etat hébreu continue de pilonner le Liban pour y déloger les combattants du Hezbollah. Les bombardements tuent encore une cinquantaine de civils. Le premier ministre libanais en appelle aux pays arabes Israël a intensifié hier son offensive meurtrière au Liban. Le premier ministre Fouad Siniora a imploré l'aide des pays arabes pour obtenir un cessez-le-feu immédiat pour son pays, frappé par des bombardements qui ont tué une cinquantaine de civils.

08 août 2006, 12:00

Au 27e jour d'une guerre qui a déjà fait plus de 1000 morts côté libanais, les F-16 israéliens ont pilonné sans relâche le pays du Cèdre, larguant leurs bombes sur les routes, les villages du sud, de la plaine de la Bekaa à l'est et sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du parti chiite Hezbollah.

Banlieue sud de Beyrouth

Les raids les plus meurtriers se sont produits dans un quartier jusque-là épargné de la banlieue sud de Beyrouth, où huit corps ont été retirés des décombres d'un immeuble, et à Ghaziyé, au sud, où quatorze personnes ont été tuées dans la destruction d'un pâté de maisons. Dans la plaine de la Békaa, le pilonnage de trois localités a fait onze morts. Trois soldats israéliens ont par ailleurs été tués dans des combats avec le Hezbollah à Bint Jbeil, au Liban-Sud.

Sur le plan diplomatique, Fouad Siniora a obtenu des pays arabes, dont les chefs de la diplomatie étaient réunis en urgence à Beyrouth, un soutien indéfectible au rejet de la proposition franco-américaine de résolution visant à faire cesser les combats entre Israël et le Hezbollah. Une délégation de la Ligue arabe est partie pour New York afin de tenter d'amender le texte.

Peu avant, Fouad Siniora avait éclaté en sanglots en implorant l'aide des pays arabes pour obtenir «un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel», ainsi qu'un retrait rapide de l'armée israélienne et le déploiement dans le sud du Liban des soldats libanais, épaulés par un contingent renforcé des Casques bleus de l'ONU.

A la différence du plan Siniora de sortie de crise, le projet franco-américain ne fait pas mention explicite d'un retrait des troupes israéliennes du sud du pays. Toutefois, la France a annoncé qu'elle était prête à discuter de «certains amendements», dont le retrait israélien Dans la soirée, le gouvernement libanais s'est, lui, déclaré prêt à déployer 15.000 soldats au Liban-Sud immédiatement après le retrait des forces israéliennes.

A rebours des tentatives d'apaisement de la communauté internationale, l'état-major israélien a proposé d'intensifier ses opérations au Liban, où une offensive aérienne et terrestre est en cours depuis le 12 juillet pour neutraliser le Hezbollah et faire cesser les tirs de roquettes du parti chiite sur le nord de son territoire.

«Aucune limitation»

Le premier ministre Ehoud Olmert a donné toute latitude à l'armée israélienne en affirmant qu'«aucune limitation n'était imposée à l'action de l'armée» pour venir à bout de la résistance du Hezbollah. /ats-afp

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