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«Il est grand temps de montrer qui est l'hôte ici»

04 mai 2009, 06:18

Depuis l'éviction de Christoph Blocher, le désordre règne à nouveau dans la politique d'asile et de migration, constate l'UDC. Réuni samedi à Berne en congrès extraordinaire, le parti a redéfini la marche à suivre sur ces deux thèmes qui lui sont chers.

Les quelque 500 délégués présents se sont retrouvés en terrain connu après les divergences internes liées aux récentes discussions sur la crise économique et les banques. Ils ont approuvé deux documents qui reprennent les exigences du parti dans le domaine de l'asile et des étrangers, sous une forme toutefois durcie. L'UDC critique l'importante criminalité étrangère, la destruction des assurances sociales et la formation de sociétés islamiques parallèles. Le parti se dit aussi alarmé par les conséquences négatives de l'immigration de masse.

Les intervenants ont tous été d'accord pour dire que la situation s'est dramatiquement détériorée depuis l'éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. «Il est grand temps d'imposer à nouveau les règles en vigueur dans ce pays. Il est grand temps de montrer qui est vraiment l'hôte ici», a déclaré le président de l'UDC Toni Brunner.

Le conseiller national bernois Adrian Amstutz s'est insurgé lui contre une véritable «industrie de l'asile», épinglant au passage Eveline Widmer-Schlumpf. Son collègue valaisan Oskar Freysinger a mis en garde contre le noyautage du droit suisse par la charia islamique et la formation de ghettos religieux et culturels. Dans leurs deux papiers de position, les démocrates du centre proposent également une révision de l'accord sur la libre circulation des personnes dans le but de freiner l'immigration en provenance de l'Union européenne. Les UDC prônent moins d'immigration, des lois plus strictes et des jugements plus durs. Le parti suggère ainsi un durcissement du Code pénal avec notamment de la prison dès 14 ans et l'application du droit des adultes dès 16 ans.

L'UDC exige aussi la réintroduction des quotas d'étrangers et un accès limité aux assurances sociales pour éviter leur ruine. La Suisse ne peut pas être à la fois une terre d'accueil et un Etat social, selon le texte sur la migration.

En matière d'asile, l'UDC souhaite une application plus conséquente de la loi révisée en 2006. Des durcissements sont demandés. Les personnes menacées dans leur existence doivent toutefois pouvoir trouver refuge en Suisse, selon la résolution «Pour une politique d'asile efficace». /ats

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