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Hamid Karzaï veut se réconcilier avec les talibans

23 janv. 2010, 04:15

Le président afghan Hamid Karzai a révélé hier les grandes lignes de son plan de réconciliation avec les insurgés. Il propose argent et travail à ceux qui abandonneront la lutte armée, une offre rejetée par les deux principaux groupes insurgés.

Le chef de l'Etat afghan présentera son plan d'amnistie le 28 janvier à la Conférence de Londres qui portera sur l'avenir du pays. Hamid Karzaï a annoncé qu'il allait utiliser les fonds de la communauté internationale pour leur offrir de l'argent et du travail afin de faciliter le retour à la vie civile d'anciens rebelles. «Ceux que nous approchons en vue d'un retour à la vie civile seront aidés pour trouver un travail, avoir une protection et se réinstaller dans leur communauté», a déclaré le président afghan. «Nous savons à quel point le peuple afghan a besoin de paix à tout prix», a-t-il ajouté.

Les militants les plus durs parmi les talibans, membres d'al-Qaïda ou d'autres groupes extrémistes, ne seront pas acceptés, a-t- il néanmoins indiqué. Un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré que les talibans n'étaient pas à vendre. «Si nous étions tentés par l'argent, nous aurions accepté ce que les Américains voulaient avant l'invasion et nous serions aujourd'hui au pouvoir avec plein d'argent», a affirmé le porte-parole. Un porte-parole du chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar, qui commande le Hezb-e-Islami, a déclaré que les conditions posées par Hekmatyar restaient inchangées: retrait des troupes étrangères, cessez-le-feu, libération des prisonniers et mise en place d'un gouvernement d'intérim. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait estimé cette semaine qu'il lui semblait peu probable que les chefs talibans acceptent une réconciliation avec le gouvernement de Hamid Karzaï. Le secrétaire à la défense américain a également regretté que Washington ait, dans les années 1990, «abandonné» l'Afghanistan et «rompu» avec le Pakistan. Cette «grave erreur» a conduit à la montée en puissance des extrémistes dans la région.

Les Etats-Unis ont dévoilé jeudi une nouvelle stratégie civile pour ces deux pays. «Alors que notre mission de combat en Afghanistan n'est pas illimitée, nous resterons politiquement, diplomatiquement et économiquement engagés en Afghanistan et au Pakistan sur le long terme pour protéger nos intérêts durables dans la région», précise un rapport du département d'Etat. /ats-afp

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