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Gripen: baroud d'honneur des partis bourgeois sur la place fédérale

Les présidents des partis bourgeois ont pris de la hauteur ce jeudi, sur la place fédérale à Berne, pour manifester leur soutien au Gripen. Un dernier coup de pouce motivé par le dernier sondage de la SSR qui montre que l'écart entre partisans et opposants se resserre.

08 mai 2014, 14:35
Les quatre présidents de parti, Martin Landolt (PBD), Christophe Darbellay (PDC), Philipp Mueller (PLR) et Toni Brunner (UDC) sur la plateforme de soutien au Gripen.

Au vu du sort incertain réservé au Gripen le 18 mai prochain, les présidents des partis bourgeois - à l'exception des Vert'libéraux - ont investi jeudi matin la Place fédérale pour rappeler leur soutien à l'achat de cet avion de combat. Ils estiment que la campagne s'est concentrée sur des éléments secondaires.

"Halte à la polémique!", a lancé Philipp Müller, président du PLR qui a déserté brièvement avec ses collègues la session spéciale du Conseil national. Selon lui, il faut enfin poser les bonnes questions, à savoir est-ce que la Suisse a besoin d'un avion, ou le Gripen répond-il aux exigences ?

Pour les chefs de l'UDC, du PBD, du PLR et du PDC, la réponse est clairement "oui". Ces 22 Gripen E sont indispensables pour garantir la sécurité aérienne de la Suisse, a martelé le président de l'UDC Toni Brunner. "Sans Gripen, la police du ciel ne peut assurer un service de surveillance 24 heures sur 24", a-t-il dit.

Pas trop cher

Diverses polémiques ont émaillé la campagne comme l'idée que cet avion à 3,126 milliards de francs serait trop cher. "C'est tout simplement faux", a expliqué Martin Landolt du PBD. C'est l'appareil qui a le meilleur rapport coût-avantage. En outre, sans être forcément le "top", il répond aux conditions spécifiques de la Suisse, estime-il.

Christophe Darbellay (PDC/VS) a quant à lui souligné qu'un refus enverrait un "signal fatal" pour l'armée, sachant que le PS et les Verts visent comme le GSsA l'abolition de l'armée. "Sans avions de chasse, la neutralité de la Suisse serait mise en danger et nous dépendrions de l'étranger", pense le Valaisan.

Dans les airs

Pour donner une certaine visibilité à leur action, les quatre présidents de partis sont montés sur une nacelle qui s'est élevée d'environ cinq mètres au-dessus du sol. Une grosse affiche en faveur de l'appareil militaire s'est alors déployée.

Ce rassemblement, annoncé mardi, alors que plusieurs enquêtes d'opinion annoncent un score serré sur cet objet, ne doit rien au hasard. Les partisans ne sont pourtant pas nerveux, a répondu Martin Landolt à une question de journaliste.

Selon le dernier sondage SSR, publié mercredi, les opposants à l'acquisition du jet gardent une légère avance (51%) sur les partisans (44%). Mais le camp du oui a progressé de deux points depuis le premier sondage. Pour les analystes de l'institut gfs.bern, l'issue du scrutin est ouverte. La marge d'erreur du sondage est de plus ou moins 2,7%.

Dans le camp bourgeois, les Vert'libéraux sont les seuls à s'opposer à l'achat du Gripen. Le PEV, pour sa part, laisse la liberté de vote.

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