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Gens du voyage à Berne: camp évacué après une journée riche en rebondissements

Après avoir été soumis à un contrôle d'identité, les gens du voyage, qui refusaient de quitter d'eux-mêmes le campement de protestation du Wankdorf (BE), ont été conduits jeudi soir dans une salle de gymnastique.

24 avr. 2014, 18:46
Ein Vater zeigt seine weinenden Kinder, waehrend die Polizei das Gelaende raeumt, am Donnerstag, 24. April 2014, in Bern. Jenische haben derzeit mit ueber 100 Wohnwagen die kleine Allmend besetzt, welche als Parkplatz fuer die am Freitag beginnende BEA benoetigt wird. Sie fordern mehr Akzeptanz sowie zusaetzliche Durchgangs- und Standplaetze in der Schweiz. (KEYSTONE/Gian Ehrenzeller)

La police a commencé jeudi soir à évacuer le campement de protestation des gens du voyage au Wankdorf, à Berne. Une partie des occupants ont été conduits dans une salle de gymnastique à Ittigen pour des contrôles d'identité, avant de retourner vers leurs véhicules pour quitter les lieux.

"Une tâche difficile, mais que nous devons mener à bien", a indiqué en fin d'après-midi le commandant de la police sur place, Stefan Blättler. Plusieurs centaines de membres de la communauté yéniche occupaient depuis mardi l'emplacement réservé aux visiteurs de la foire de printemps BEA qui débute vendredi. Ils entendaient ainsi protester contre la pénurie de places d'accueil en Suisse.

La situation au camp des protestataires s'est tendue jeudi vers 16 heures, lorsque la police a exigé via un appel au mégaphone le départ des gens du voyage présents sur le site.

Les occupants ont laissé passer l'ultimatum. La police a alors cerné les lieux. Elle a demandé aux protestataires de se soumettre spontanément à des contrôles d'identité. Les contrôles ont eu lieu sur place, mais en dehors du camp, a constaté un correspondant de l'ats sur place. Les gens du voyage ont été contrôlés en petits groupes ou en famille.

La police a emmené 71 personnes à Ittigen pour des contrôles plus approfondis, a-t-elle indiqué en soirée. La situation a été très tendue par moments, avec des émotions, des larmes et certaines personnes qui ont haussé la voix. Dans l'ensemble, l'opération s'est toutefois déroulée de manière contrôlée et sans violence.

Evacuation illégale

Jeudi matin, les occupants du site avaient renoncé à laisser les clés de contact à l'intérieur des véhicules comme ils l'avaient promis, estimant que l'évacuation du campement de protestation était illégale. La Ville de Berne avait décidé mercredi de procéder à cette opération policière après l'échec des discussions avec des représentants des gens du voyage.

La police avait commencé tôt jeudi à évacuer le campement, avant que cette opération ne soit suspendue en raison de la résistance passive affichée par les occupants du site. Plusieurs camions de sociétés privées de dépannage, qui étaient arrivés à l'aube pour déplacer les véhicules des gens du voyage, avaient ensuite quitté le campement, a constaté l'ats sur place.

La police et les autorités municipales bernoises avaient alors annoncé vouloir procéder à une nouvelle évaluation de la situation pour éviter tout dérapage.

Solution alternative

Les autorités bernoises et les représentants des gens du voyage se sont ensuite activés en coulisses afin de trouver une place de stationnement alternative. La communauté yéniche était prête à quitter son camp de protestation si un terrain est trouvé, comme l'a déclaré à l'ats jeudi après-midi son représentant Gerard Müllhauser.

Des négociations avec le canton de Berne étaient ainsi en cours, a ajouté M. Müllhauser, précisant qu'un médiateur était en contact avec le conseiller d'Etat Christoph Neuhaus. Celui-ci a également déclaré jeudi être en contact avec une deuxième commune, afin de trouver une solution alternative. "Mais il n'est pas possible de trouver un terrain pour la centaine de gens présents dans un laps de temps aussi court", a affirmé le conseiller d'Etat.

Fort écho médiatique

Les médias ont montré un grand intérêt pour le sujet, et de nombreux journalistes étaient sur place pour suivre l'évolution de la situation. La thématique agite aussi la population, à voir les nombreuses réactions laissées par les lecteurs sur les sites Internet des différents médias.

Le sujet polarise en tout cas. Certains se montrent très critiques envers le mode de vie des gens du voyage ou leurs revendications. D'autres appellent à soutenir une minorité discriminée. Certains partis et des organisations ont également pris position, avec un clivage gauche-droite très marqué.

Malgré leur évacuation, les gens du voyage ont atteint une partie de leur but, en rappelant leur existence et leurs revendications.

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