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Genève: le chauffard du "Moa Club" devant ses juges

Poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui, le chauffard du "Moa Club" comparaît mercredi et jeudi devant le Tribunal correctionnel de Genève. L'avocat de l'accusé a déclaré que son client admettait la totalité des faits.

09 avr. 2014, 15:28
Le restaurateur a voulu faire tuer l'amant présumé de son épouse en 2008.

Le procès du chauffard du "Moa Club" s'est ouvert mercredi devant le Tribunal correctionnel de Genève. L'homme de 27 ans avait foncé avec sa voiture dans la foule agglutinée à la sortie de la discothèque genevoise, blessant trois personnes. Poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui, l'accusé ne conteste pas les faits.

Devant les juges, le prévenu n'a pas pu expliquer les raisons de son geste. Il a déclaré ne pas se souvenir du déroulement de cette nuit de février 2012. Il a juste affirmé se rappeler être entré dans la discothèque avec son ex-compagne avec qui il tentait de se réconcilier, avant de se réveiller dans une cellule de police.

Ce trou noir est toutefois parsemé de flashs. L'accusé a ainsi déclaré au tribunal avoir encore aujourd'hui de vagues réminiscences d'une foule qui s'ouvre et se referme devant lui alors qu'il se trouvait à l'intérieur du "Moa Club". Le prévenu avait passablement bu la nuit des faits.

Un impulsif

L'expertise psychiatrique de l'accusé décrit ce dernier comme un être impulsif. Ce trait de caractère a même tendance à s'accentuer lorsque l'accusé consomme de l'alcool. Le chauffard a ainsi admis s'être bagarré un jour avec une connaissance et avoir bousculé à plusieurs reprises son ex-compagne.

Le prévenu, qui peine parfois à comprendre le sens de certaines questions qui lui sont posées, pense que son geste fou est peut-être dû à une altercation qu'il a eue dans la discothèque et qui a conduit les videurs de l'établissement à l'expulser. "Je regrette ce qui s'est passé et je présente mes excuses aux victimes", a-t-il murmuré.

Des séquelles encore aujourd'hui

L'accusé, père de deux enfants de 7 et 4 ans, a blessé trois personnes. L'une des victimes a été dispensée d'assister au procès. Une autre a raconté sa longue convalescence et ses séquelles psychologiques. "J'ai peur dès que j'entends crisser les pneus d'une voiture", a relevé cette jeune femme de 20 ans.

Le procès se poursuit jusqu'à jeudi, avec le jugement. Robert Assaël, l'avocat de l'accusé, a déclaré que son client admettait la totalité des faits, qui se sont déroulés devant de nombreux témoins. Le prévenu a fait savoir qu'il ne buvait désormais plus une goutte d'alcool et qu'il ne tenait pas, à ce jour, à récupérer son permis de conduire.

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