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Elections fédérales: le scepticisme politique gagne du terrain

Inquiets pour leur avenir, les Suisses comptent de moins en moins sur leurs élus à Berne pour améliorer leur sort. Ils ne croient guère que leur vote va influencer le cours des choses et sont plus nombreux à se détourner de la politique fédérale.

15 mai 2015, 11:47
Sicht auf die Bundeshauskuppel, am Mittwoch, 5. Juni 2013, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider)

Le taux de participation aux élections fédérales s'est érodé durant ces dernières décennies pour se stabiliser autour des 40%. "Cette évolution reflète peut-être le sentiment des citoyens que les décisions qui comptent se prennent beaucoup moins à Berne qu'auparavant", selon le sociologie René Levy.

Dans un entretien paru jeudi dans le quotidien Le Temps, le professeur émérite de l'Université de Lausanne pointe un individualisme renforcé. Face à un climat perçu comme menaçant, les citoyens tendent à personnaliser les problèmes et à se replier sur eux-mêmes, analyse le sociologue.

Ces tendances se remarquaient déjà lors des élections fédérales de 2011, mais le phénomène serait bien antérieur, selon René Lévy. Les causes de cette évolution sont à chercher dans les développements affectant le monde du travail. Les changements de méthodes managériales qui ont marqué ces dernières décennies, la concurrence sur le marché de l'emploi, sont autant d'aspects qui alimentent les peurs des Suisses.

La perte de souveraineté des Etats et le transfert de pouvoir vers l'économie, pèsent également dans la balance. Les Suisses ont le sentiment d'une perte d'enjeu qui les détourne des urnes.

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