Lors de la cérémonie en présence de dignitaires chinois, la présidente de la Confédération a souligné l'importance de promouvoir les technologies liées à l'environnement. Elle a souhaité que les échanges entre la Suisse et la Chine continuent à se développer dans ce domaine. Le thème du site suisse - harmonie entre vie urbaine et vie rurale - est l'occasion de se profiler sur le marché chinois.
«Vous trouverez dans ce pavillon de nombreux exemples montrant comment les entreprises suisses peuvent fournir des solutions pour la gestion durable des ressources», a insisté Doris Leuthard. La présidente a beaucoup apprécié le film sur écran géant: une plongée dans les Alpes offrant «détente, tranquillité et fraîcheur parallèlement à la thématique». Elle a aussi visité le pavillon de ses hôtes et celui des villes de Bâle, Genève et Zurich. Les festivités ont réuni 400 invités.
Reste que l'accident survenu lundi soir sur le télésiège était sur toutes les lèvres. Des invités suisses ont jugé désastreux qu'un tel incident se produise juste avant cette journée.
«Ce sont des choses qui arrivent, l'important est de trouver des solutions pour y remédier», s'est contentée de commenter Doris Leuthard, renvoyant la balle aux responsables du pavillon.
Le chef du pavillon Manuel Salchli estime que l'accident ne devrait pas ternir la réputation des compétences technologiques suisses car bien d'autres éléments du site servent à les promouvoir.
Le télésiège a surtout un côté ludique, selon lui. «Les files d'attente étaient encore pleines ces deux derniers jours, même si les visiteurs savaient qu'ils n'en profiteraient pas. D'ailleurs, les médias chinois n'en font pas grand cas.»
Mais ceux-ci ont appris seulement hier en fin d'après-midi la nouvelle de l'accident, a admis Manuel Salchli. Quant aux médias suisses, ils n'ont été informés que mercredi soir qu'une Chinoise de 34 ans s'était cassé le pied. Le télésiège a fonctionné toute la journée mais en soirée, «quelques gouttes de pluie ont suffi à faire déraper l'un des sièges contre un autre». Les organisateurs n'ont pas eu le temps d'arrêter le télésiège comme cela est prévu quand il pleut.
Des simulations ont eu lieu en Suisse sous la pluie, mais à Shanghai s'ajoutent la chaleur et la pollution: la combinaison des trois facteurs est problématique. Les ratés du mois de mai, eux, venaient d'un câble électrique qui devait être remplacé, a précisé le chef du pavillon.
«Il s'agit d'un prototype, qui s'est révélé insuffisant», a jugé Manuel Salchli. «Nous avons voulu être innovants, or l'innovation comporte toujours certains risques.»
Les organisateurs n'ont pas payé la dernière tranche de 10% sur son prix total de deux millions de francs. Ils avaient mandaté le groupe Nussli (constructions événementielles). Celui-ci a fait appel à Swissrides, à Flums (SG), qui produit diverses attractions avec mobilité par câbles ou sur l'eau. /MAS-ats