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Dons d'organes: les proches refusent dans un cas sur deux

Une étude révèle que dans près d'un cas sur deux, les proches d'une personne décédée refusent un prélèvement d'organe en vue de transplantation. En Suisse, la pratique est basée sur le consentement explicite, soit du donneur de son vivant, soit de ses proches après son décès.

23 sept. 2014, 13:32
Sur un total de 266 cas durant la période considérée, les proches ont donné leur accord 137 fois et refusé le don d'organe 129 fois.

Dans un peu moins d'un cas sur deux, les proches d'une personne décédée refusent un prélèvement d'organe en vue de transplantation. C'est le constat d'une étude bernoise portant sur septembre 2011 à août 2012.

Les chercheurs de la fondation Swisstransplant et de la Clinical Trial Unit de l'Université de Berne ont analysé les données de l'étude SwissPOD (Swiss Monitoring of Potential Donors), qui recense depuis 2011 les donneurs potentiels décédés dans 76 unités de soins intensifs du pays.

Sur un total de 266 cas durant la période considérée, les proches ont donné leur accord 137 fois et refusé le don d'organe 129 fois, rapportent les scientifiques dans la revue"PLOS One". Les Suisses ont plus tendance à accepter le prélèvement que les étrangers établis en Suisse. Romands et Tessinois y sont également plus enclins que les Alémaniques.

Le moment est décisif

Selon ces travaux, les proches ont plus tendance à dire oui si la question leur est posée avant le constat définitif de mort cérébrale. Actuellement, la loi l'interdit mais dans de nombreux cas, les parents abordent spontanément ce thème, soulignent les chercheurs.

La révision en cours de la loi sur la transplantation propose de changer ce point. Les médecins auraient ainsi la possibilité d'intervenir plus tôt, ce qui leur permettrait également de prendre des mesures préparatoires parfois indispensables sur le plan médical.

Les chercheurs ont également constaté que face au décès de leur enfant, les parents disent plus facilement oui que le conjoint de la victime ou un autre membre de la famille.

Connaître les motivations des proches est important car selon les circonstances, leur aval est requis. La pratique helvétique est en effet basée sur le consentement explicite, soit du donneur de son vivant, soit de ses proches après son décès.

Selon Swisstransplant, le taux de donneurs en Suisse est de moitié inférieur à celui des pays voisins, dont la plupart connaissent le principe du consentement présumé, où tout le monde est donneur par défaut. Ni le Conseil fédéral, ni Swisstransplant ne soutiennent une telle pratique et le Parlement avait rejeté une motion allant dans ce sens.

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