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«Didon et Enée» revisité

14 avr. 2008, 12:00

Le petit théâtre de Colombier a trouvé un style de vie. Les spectacles, divers, s'y succèdent avec bonheur. Jeudi, un large public, beaucoup de jeunes, ont acclamé l'exécution de «Didon et Enée» de Purcell, par laquelle L'avant-scène opéra et l'Académie d'art lyrique de Colombier, associées aux Jovenes cantantes del Teatro Colon de Bogota ont fait éclater les frontières culturelles.

A la base de l'expérience, on trouve un triumvirat particulièrement inspiré: Yves Senn à la direction de l'orchestre, Ximena Bernal directrice du groupe colombien et, en maître chorégraphe absolu, Jean-Claude Pellaton de la compagnie Objets-Fax.

D'abord on s'attarde sur les voix colombiennes, celles de Ximena Bernal, mezzo soprano, dans le rôle de Didon reine de Carthage, de Diana Chavarro, soprano, en Belinda dame d'honneur, sur le timbre de Jorge Carrillo, prince qui, selon l'ordre de Mercure devra fonder la nouvelle Troye. Tiraillé entre son amour pour Didon et l'ordre divin, il rêve sur un air de violoncelle (Catherine Vay). Les voix d'ici et de là-bas rassemblées en chœurs sont magnifiquement suggestives. Pellaton fait bouger tous les exécutants. Il confine les atmosphères dans une chatoyance de lumières. Les chorégraphies exaltent tantôt les caractères des solistes, tantôt unissent les collectivités. Portés par le lyrisme de l'œuvre, les Colombiens ont enchâssé dans la musique de Purcell deux airs modernes pour voix et guitare de Diego Luzuriaga et deux chœurs sud-américains du 17e siècle en langue quechua, avec au clavecin Vincent Schneider. /ddc

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