«C’est un désastre.» Les montants annoncés hier par Credit Suisse avaient de quoi affoler analystes et investisseurs. Le numéro deux bancaire helvétique affiche une perte abyssale de 2,94 milliards de francs pour 2015, alors qu’il inscrivait encore un bénéfice de 1,88 milliard un an plus tôt. En cause, une banque d’affaires américaine, Donaldson Lufkin et Jenrette (DLJ), acquise en 2000, dont la valeur a depuis chuté et a dû être adaptée au bilan.
Cet amortissement, inscrit au dernier trimestre, pèse à hauteur de 3,8 milliards sur les comptes du groupe. A quoi s’ajoutent 821 millions de provisions pour litiges et 355 millions de coûts liés à sa restructuration annoncée fin octobre. Au total, près de cinq milliards de francs, de quoi faire plonger l’action de plus de 12% à la Bourse suisse. Depuis août, le titre a même perdu près de la moitié de sa valeur.
«Défauts structurels»
«Ces chiffres...