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Coronavirus: beaucoup de médecins ne respectent pas l’obligation de signaler les cas

Il y a des failles dans le traçage des contacts en Suisse. De nombreux médecins ne respecteraient pas l’obligation de transmettre les cas à l’OFSP. Par ailleurs, les systèmes informatiques de certains cantons seraient bricolés.

16 août 2020, 17:00
Dans un cas sur deux, les médecins n'avaient pas rempli et envoyé le formulaire d'annonce entre la mi-juillet et la mi-août.

Les données de l’OFSP ont fait l’objet de plusieurs critiques ces derniers jours. Dimanche, la NZZ am Sonntag et le SonntagsBlick ont pointé de nouveaux problèmes.

Beaucoup de médecins ne respectent pas leur obligation de signaler les cas de Covid-19 à l’OFSP, assure la NZZ am Sonntag. Dans un cas sur deux, les médecins n’avaient pas rempli et envoyé le formulaire d’annonce entre la mi-juillet et la mi-août. Résultat, des données importantes sur les facteurs de risque et les lieux d’infections manquent pour la moitié des personnes infectées.

Yann Hulmann, porte-parole de l’OFSP, a confirmé ces informations à Keystone-ATS. La Confédération entend mettre les cantons au pas. Les médecins cantonaux devront récolter toutes les données cliniques reçues depuis le 20 juillet, de même que toutes les données futures, et les transmettre à l’OFSP.

Traçage des contacts à adapter

D’après l’hebdomadaire alémanique, la recherche en Suisse des chaînes d’infections au SARS-CoV-2 repose en outre sur des hypothèses erronées. Des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich ont découvert une erreur de calcul dans une étude de Hong Kong, sur laquelle se base le traçage des contacts.

Les personnes contaminées par le virus sont contagieuses non pas seulement deux jours avant l’apparition des premiers symptômes, mais jusqu’à cinq ou six jours. L’étude a été corrigée.

Nous sommes en train d’évaluer l’étude et ses implications possibles pour le traçage des contacts.
Yann Hulmann, porte-parole de l’OFSP

L’OFSP a pris connaissance de cette rectification. «Nous sommes en train d’évaluer l’étude et ses implications possibles pour le traçage des contacts», a précisé Yann Hulmann. «Pour le moment, nous ne pouvons pas encore dire si nous allons suivre les propositions.»

Systèmes bricolés

Le SonntagsBlick pointe un autre aspect problématique de la recherche des contacts. Selon lui, de nombreux cantons travaillent avec des systèmes informatiques bricolés. L’échange entre cantons rencontre en outre des erreurs. Si une personne infectée vit dans un canton, mais travaille dans un autre, ce cas peut conduire à une situation où aucun canton n’est responsable de la localisation des contacts.

Sur ce point, Yann Hulmann renvoie à la future banque de données et au nouveau système informatique commun à la Confédération et aux cantons. Ils permettront une analyse plus rapide et de meilleure qualité du traçage des contacts, avait précisé Sang-Il Kim, responsable de la section Transformation digitale de l’OFSP, au début du mois.

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