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Conseil fédéral: malgré l’attaque des Verts contre le PLR, les sept Sages devraient être réélus

Ce mercredi, le Parlement élit le Conseil fédéral. Regula Rytz, la présidente des Verts suisses, vise le siège d’Ignazio Cassis (PLR), mais la partie s’annonce très difficile.

11 déc. 2019, 06:55
Le score réalisé par Ignazio Cassis paraît le seul enjeu du scrutin.

Tous les regards sont tournés vers le Palais fédéral où le Parlement élit le Conseil fédéral. Tous candidats, les sept Sages devraient être réélus, même si Regula Rytz veut déloger Ignazio Cassis. Le score réalisé par le ministre PLR paraît le seul enjeu du scrutin.

Le Parlement procédera à l’élection dans l’ordre d’Ueli Maurer (UDC), Simonetta Sommaruga (PS), Alain Berset (PS), Guy Parmelin (UDC), Ignazio Cassis (PLR), Viola Amherd (PDC) et Karin Keller Sutter (PLR).

A la faveur de leurs excellents résultats lors des élections fédérales du 20 octobre, les Verts estiment qu’il est temps pour eux d’entrer au gouvernement. Le PLR est le parti le plus surreprésenté avec deux fauteuils. Les écologistes ont donc lancé leur présidente Regula Rytz à l’assaut de l’un de ces sièges.

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Mais la partie s’annonce très difficile. Le groupe PLR recommande logiquement de réélire tous les conseillers fédéraux en place. Invoquant la concordance, l’UDC prône aussi le statu quo, même si certains élus ont évoqué l’idée que les Verts reprennent un siège socialiste, de préférence celui de Simonetta Sommaruga, pour éviter une surreprésentation de la gauche.

Pas d’audition à droite et au centre

Au centre, le groupe réunissant le PDC, le PEV et le PBD pourrait jouer les arbitres. Mais la majorité de ses membres n’a pas l’intention de suivre les écologistes. A l’instar de l’UDC et du PLR, le groupe n’auditionnera pas Regula Rytz.

Seuls les Vert’libéraux et le PS l’ont invitée. Les premiers l’ont entendue la semaine dernière. Ils ont finalement décidé de ne donner aucune consigne de vote. Les votes du PVL se partageront entre Regula Rytz et Ignazio Cassis.

 

 

Quant au PS, il a décidé mardi de voter pour Regula Rytz à la place du conseiller fédéral tessinois. Il votera en revanche pour les six autres conseillers fédéraux et ne s’attaquera donc pas à Karin Keller-Sutter, l’autre PLR.

Comme les Verts, les socialistes estiment que la formule magique a fait son temps. L’UDC et le PS devraient détenir chacun deux sièges, le PLR, le PDC et les Verts un.

Trop tôt

Selon les observateurs, il est encore tôt pour un tel changement et Ignazio Cassis sauvera sa place. Mais son résultat est très attendu: on pourra parler de revers s’il décroche moins de 150 voix, estime le politologue Claude Longchamp. En revanche pour Regula Rytz, un score supérieur à 100 voix sera un succès. En dessous de 80, ce sera en revanche une déception.

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Les partis ont encore eu l’occasion de forger leurs dernières manœuvres lors de la traditionnelle nuit des longs couteaux. Mais là aussi, rien ne laisse présager qu’ils ont fomenté un «coup» comme cela a été le cas à deux reprises depuis le début du millénaire.

La dernière fois que tous les conseillers fédéraux se sont présentés à une réélection, en 2007, Christoph Blocher est resté sur le carreau. Eveline Widmer-Schlumpf lui a été préférée, à la faveur d’une «opération» montée par le PDC et le PS. Quatre ans plus tôt, c’est l’UDC qui avait réussi son coup en faisant élire Christoph Blocher à la place de la démocrate-chrétienne Ruth Metzler.

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