Les combats dans Sadr City, le quartier populaire chiite, bastion de l'armée du Mehdi, la milice du chef radical Moqtada Sadr, ont duré plusieurs heures dans la nuit de dimanche à hier. Selon le Ministère irakien de la défense, deux miliciens ont été tués et trois autres blessés. Deux soldats irakiens ont aussi été blessés.
Le quartier de Sadr City, où vivent plus de 2,5 millions de personnes, est considéré par les forces irakiennes et américaines comme le sanctuaire des escadrons de la mort antisunnites. Les milices chiites sont accusées de fournir le gros de leurs effectifs.
D'ici à fin septembre, les forces américano-irakiennes auront chassé de Bagdad les escadrons de la mort et les milices qui y sèment la terreur, a assuré le commandant en chef des forces américaines en Irak, le général George Casey.
La pacification de la capitale, où les Américains ont commencé à déployer 3700 soldats supplémentaires, s'annonce toutefois difficile. L'armée américaine a reconnu avoir perdu trois soldats dans l'explosion dimanche d'une bombe artisanale dans la région de Bagdad.
La violence continue de faire rage en Irak, où vingt personnes ont été tuées hier, dont deux à Bagdad. Neuf policiers sont par ailleurs morts à Samarra lors d'un attentat au camion piégé contre le quartier général des forces spéciales du Ministère de l'intérieur, au centre-ville.
Six soldats irakiens et un insurgé ont en outre été tués et quinze soldats blessés lors de l'attaque d'un poste de contrôle à Baladruz, au nord de la capitale. A Mossoul (370 km au nord de Bagdad), deux policiers ont été tués et quatre autres blessés dans une fusillade. Les corps d'un civil et d'un policier, tués par balles, ont aussi été découverts à Kout, au sud de la capitale.
Enfin, un enquêteur militaire a révélé qu'un soldat américain avait reconnu au cours d'un interrogatoire avoir participé au viol et au meurtre d'une adolescente irakienne et de trois membres de sa famille en mars à Mahmoudiyah (30 km au sud de Bagdad).
Cet aveu a eu lieu lors d'une audience préliminaire destinée à déterminer si quatre militaires américains sont passibles de la Cour martiale pour ces crimes. /ats-afp-reuters