Le chaos qui règne depuis mardi dans les trains entre Genève et Lausanne en lien avec l’affaissement de terrain à Tolochenaz aura au moins permis d’illustrer la fragilité de cette ligne ferroviaire, qualifiée de talon d’Achille du réseau suisse. La particularité de cette ligne, qui relie les deux métropoles romandes, c’est qu’il n’existe pas de tronçons alternatifs, alors que c’est le cas à peu près partout ailleurs en Suisse. La topographie et l’urbanisation de cette région, coincée entre le Léman et le Jura, y sont évidemment pour quelque chose.
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Cette faiblesse a été pointée du doigt en… 1975 déjà, rappelle Daniel Mange, professeur honoraire à l’EPFL, très actif au sein de la Citrap-Vaud (Communauté d’intérêts pour les transports publics). Un rapport commandé par les CFF à un bureau d’ingénieurs vaudois plaidait déjà en faveur de la construction...