C'était le 23 décembre dernier. Sur le départ, la socialiste Micheline Calmy-Rey devait remettre les clés du Département des affaires étrangères (DFAE) au libéral-radical Didier Burkhalter. Chefs de service, collaborateurs, journalistes: tout le monde était réuni. Seulement voilà, il n'y avait pas de clés... "C'est la politique d'ouverture!", avait lancé le Neuchâtelois à la cantonade, hilare et visiblement ravi de revêtir le costume de chef de la diplomatie suisse.
Depuis son arrivée au DFAE, il y a 100 jours, Didier Burkhalter retrouve des couleurs. Le ton est jovial, ouvert à la plaisanterie. On en oublierait presque l'homme à l'allure sévère, costume sombre et cravate grise, croqué par les dessinateurs de presse à l'occasion de son élection au Conseil fédéral, à l'automne 2009.
L'un de ses proches collaborateurs confirme: "Tout le monde remarque qu'il est à l'aise aux Affaires étrangères. Mais son bilan à l'Intérieur, avec entre autres le retour aux...