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Au tour de Bjarne Riis

Le Danois Bjarne Riis, vainqueur du Tour de France en 1996, a reconnu s'être dopé à l'EPO de 1993 à 1998 lorsqu'il portait le maillot de l'équipe Telekom. «J'ai pris des substances prohibées, j'ai pris de l'EPO» a déclaré Bjarne Riss (43 ans) lors d'une conférence de presse à Lyngby au Danemark. «Je les ai achetées moi-même et je les ai prises seul» a ajouté l'actuel directeur de sportif de l'équipe CSC. «En fin de compte ce sont les cyclistes eux-mêmes qui doivent assumer leurs responsabilités» a ajouté l'ancien vainqueur du Tour.

27 mai 2007, 12:00

A la question d'un journaliste qui lui demandait s'il pensait être digne d'avoir gagné le Tour, Riis a simplement répondu: «Non, je n'en suis pas digne». L'UCI (Union cycliste internationoale) a demandé à l'ancien coureur de rendre le maillot jaune du Tour 1996. Pour Pat McQuaid, président de l'UCI, il est important que les anciens coureurs parlent. «Le cyclisme se trouve dans une phase d'autocrique fondamentale» a-t-il relevé dans un communiqué. «Le processus actuel doit nous amener vers un nouveau cyclisme.» Concernant d'éventuelles sanctions rétroactives, elles paraissent peu envisageables. Le délai de prescription de huit ans, prévu dans le Code mondial antidopage, est largement dépassé.

Rappelons qu'avant Bjarne Riss, Erik Zabel (36 ans) était lui aussi passé aux aveux en reconnaissant s'être dopé à l'EPO dans le Tour 1996. Son équipe a décidé de ne pas le suspendre. Son ancien collègue, Rolf Aldag, actuel manager général de T-Mobile, a lui admis s'être dopé à partir de 1995 et jusqu'en 2002.

L'EPO (érythropoïétine) appartient à l'arsenal des produits dopants depuis le début des années 90. Simulateur de la production de globules rouges, donc de l'oxygénation du sang, l'EPO permet une plus grande endurance, une meilleure résistance à la chaleur, une récupération plus rapide.

Ces aveux n'ont pas de conséquences directes sur l'engagement de l'équipe T-Mobile dans le cyclisme. «Le monde du cyclisme n'est toujours pas en ordre, mais nous voulons poursuivre sur la voie engagée en 2006, avec une équipe jeune vers un nouveau cyclisme» a justifié Christian Fommert, dirigeant T-Mobile, qui n'a pas évoqué l'après 2010 (date de l'expiration de la licence).

L'autre équipe allemande du ProTour, Gerolsteiner, se pose par contre des questions sur son avenir. Deux de ses directeurs sportifs sont impliqués dans l'affaire Telekom (Henn et Bölts), et l'un d'entre eux a démissionné (Bölts). Par contre les parainneurs de l'équipe Wiesenhof, qui évolue en circuit continental, ont décidé de stopper leur engagement en fin de saison. / si-réd

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