Le président de la Conférence des gouvernements cantonaux (CGC), le Vaudois Pascal Broulis, a rarement vu les cantons avoir chacun autant de choses à dire - et de particularités à défendre. L'institution en donne un reflet dans la position commune adoptée en plénière, hier à Berne, sur la première phase de la Stratégie énergétique 2050 mise en consultation par le Conseil fédéral. En résumé: d'accord avec les objectifs liés à l'abandon du nucléaire, mais en privilégiant des solutions "orientées marché" et en conservant les compétences cantonales, même si cela prend un peu plus de temps.
Le dossier avait été préparé par la Conférence des directeurs cantonaux de l'énergie. Son président, le Fribourgeois Beat Vonlanthen, explique d'emblée qu'on n'en est plus à s'approvisionner au meilleur prix. La composante environnementale va désormais tout "complexifier", les prix et les coûts vont augmenter et il faudra investir tous azimuts. De l'avis des cantons, deux...